La cour criminelle d’Alger a condamné, en ce mois de mai 2015, Tahar âgé de 38 ans à 16 ans de réclusion criminelle. Les faits remontent au 14 avril 2013 quand une bagarre opposant deux voisins qui a tourné au drame pour deux familles déchirées par la perte de deux jeunes hommes : alors que l’un se retrouve derrière les barreaux, l’autre n’est, hélas, plus de ce monde.
En proie à une rage, Tahar, voit rouge, dans un geste irréfléchi, il s’empare d’un couteau et assène violemment un coup au cœur de Nazim. La victime rend son dernier souffle sur les lieux du crime. Tahar est arrêté et présenté aux services de la police judiciaire.
Quelques jours plus tard, le dossier est déposé sur le bureau du juge d’instruction près le tribunal d’Alger. Devant le tribunal criminel d’Alger, Tahar niera avoir prémédité son acte, il n’avait nullement l’intention de tuer, dit-il. Le juge lui rappelle son crime :
-Vous êtes accusé d’avoir assassiné froidement Nazim avec une arme blanche.-Je ne voulais pas en arriver là, je ne savais pas ce que je faisais, je n’ai jamais eu l’intention de le tuer. C’est lui qui avait déclenché la dispute, et le coup et parti sans que je me rende vraiment compte de ce que je faisais.
-Pourquoi étiez-vous muni d’un couteau le jour du drame ?
-Pour me défendre d’éventuelles agressions, monsieur le président.
Le représentant du ministère public met en exergue la gravité des faits «Nous avons là un cas d’homicide volontaire et l’accusé ne mérite aucune clémence». Il requiert la peine de 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre du mis en cause.
La défense, pour sa part, plaide la requalification de l’homicide volontaire en coups et blessures volontaire ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, tout en sollicitant des circonstances atténuantes.
Au terme des délibérations, la cour rend son verdict : l’accusé est condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire.