
Le gouvernement libyen reconnu par la communauté international a décidé de maintenir la politique de subvention des produits alimentaires de base, en dépit de la chute des revenus pétroliers provoquée par la baisse de la production et l'effondrement des prix du brut, rapportaient hier des médias.
Ainsi, les subventions continueront pour les produits de base, tels que la farine, le riz, le sucre, l'huile de cuisson et la tomate concentrée, que le Fonds de stabilisation des prix devrait fournir sur le marché, conformément aux procédures et règlements en vigueur, a rapporté le site Le Maghreb.
Le Fonds de régulation des prix a été mis en place pour parvenir à la stabilité dans les prix des produits et services et favoriser leur accès avec un coût approprié pour tous les citoyens.
Il est aussi chargé d'identifier les produits et services à fournir et s'engage à les subventionner sur décision des ministères compétents.
La Libye dépense jusqu'à 1,6 milliard de dollars par année pour fournir des produits alimentaires de base aux citoyens.Les subventions aux carburants et aux matières premières atteignent dans le budget général de l'Etat pour l'année en cours jusqu'à 11,3 milliards de dollars, en hausse de 7,6% par rapport au budget de l'an dernier.
Une étude de la Banque mondiale avait recommandé, en mai dernier, la nécessité de réduire les subventions sur les biens de consommation en Libye sur des étapes successives, en les étalant sur une période plus large, pour conduire à des économies financières dans le budget, en prenant soin de ne pas provoquer une agitation sociale.
L'étude a confirmé que l'annulation des subventions des produits alimentaires et du carburant allait augmenter le taux de pauvreté d'environ quatre pour cent à 21,7% et que l'octroi de la valeur des subventions sous forme de soutiens financiers directs aux citoyens serait suffisant pour stabiliser le taux de pauvreté.
La Libye, plongée dans le chaos et dirigée par deux gouvernements et parlements rivaux, est livrée aux milices depuis le renversement de l'ancien dirigeant Mouammar El-Gueddafi au terme de huit mois de soulèvement en 2011.