
Près de 200 personnes ont été interpellées par la police aux Maldives lors d'une manifestation de soutien à l'ancien président Mohamed Nasheed, incarcéré depuis mars dernier pour «terrorisme», a-t-on annoncé samedi de source policière.
Lors de la manifestation organisée vendredi, la police anti-émeute a aspergé les manifestants de gaz lacrymogène et a interpellé près de 200 personnes. Selon le Maldivian Democratic Party (MDP) de M. Nasheed, quelques 25.000 personnes ont participé à la manifestation, alors que la police n'a donné aucun chiffre.La porte-parole du MDP, Shauna Aminath, a indiqué à des médias que 195 personnes ont été arrêtées depuis la manifestation de vendredi soir, précisant que «tous les principaux dirigeants de l'opposition» ont été interpellés.
Mme Aminath a dénoncé une «répression brutale organisée par le régime». L'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed, battu aux élections présidentielles fin 2013 par l'actuel chef de l'Etat Abdulla Yameen après un scrutin controversé, a été condamné en mars dernier à 13 ans de prison pour «terrorisme». Pour l'ONU, il s'agit d'une condamnation «arbitraire», décidée au terme d'un «procès largement inéquitable».
Le secrétaire d'Etat américain en visite au Sri Lanka
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé samedi une visite au Sri Lanka, sa première dans ce pays d'Asie du sud, qui a connu une transition démocratique saluée par la communauté internationale. M. Kerry a rencontré à Colombo le président élu démocratiquement en janvier dernier, Maithripala Sirisena et s'est entretenu également avec son homologue Mangala Samaraweera.
Il doit également s'entretenir avec le Premier ministre Ranil Wickremesinghe.«Nous avons parlé aujourd'hui des immenses progrès réalisés par le Sri Lanka en seulement quelques mois», a indiqué M. Kerry à l'issue de son entretien avec son homologue srilankais.«Je lui ai promis (au ministre), ainsi qu'à sa délégation, que les Etats-Unis voulaient travailler avec le Sri Lanka et l'aider par tous les moyens possibles», a-t-il ajouté.
Sri Lanka avait organisé en janvier dernier une élection présidentielle saluée par la communauté internationale comme une étape importante dans le processus démocratique dans ce pays.
Le nouveau président Maithripala Sirisena avait promis d'améliorer les relations avec la communauté internationale mises à mal en raison du manque de coopération de Colombo dans les enquêtes sur les crimes de guerre présumés du régime pendant le conflit tamoul.