Récession en Italie: L'euro a servi de «bouclier»

Publié par DK News le 01-02-2014, 17h35 | 27

Le ministre italien de l'Economie, Fabrizio Saccomanni, s'est félicité vendredi à Rome que l'euro «stable» ait servi de «bouclier» à l'Italie, touchée par la plus grave récession depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Dans ces moments de tension sur les marchés émergents, «l'euro est une oasis de tranquillité» qui a servi de «bouclier» à l'Italie, a affirmé le ministre italien, lors d'une conférence de presse faisant le bilan de l'action de la Banque européenne d'investissements (BEI) en Italie en 2013.
«C'est dans ces moments-là que l'on mesure combien l'euro sert de bouclier à l'Italie», a-t-il ajouté, soulignant l'influence d'un «euro stable, qui se renforce» sur les choix «faits par les investisseurs étrangers».

Présents à ses côtés, le président du conseil d'administration du Fonds européen d'investissement (FEI), Dario Scannapieco, a annoncé qu'en amont de la présidence italienne de l'Union européenne, le conseil d'administration de la BEI se tiendra les 3 et 4 juin à Rome.
Pour M. Saccomanni, l'année 2013 aura été une «année record» pour les prêts effectués par la BEI à l'Italie avec un montant de 11 milliards d'euros destiné aux entreprises italiennes, soit le double de 2012.

Cet argent a servi «à de grands projets, et a été bien distribué aussi bien de manière industrielle que territoriale» et notamment en direction des PME (8.400 en 2013 ont bénéficié de ces prêts), a souligné le ministre. Parmi les projets aidés financièrement par la BEI, figurent la construction de logements sociaux (852 habitations construites, notamment à Parme), des aides à plusieurs ports (Ravenne, Gênes et Savone) et le développement de l'accès à la fibre optique.En huit mois de gouvernement, M. Saccomanni s'est déclaré «très satisfait des efforts qui ont été entrepris sur tous les fronts par notre économie».

L'Italie vient d'enchaîner deux années de forte récession (près de 4% de baisse du PIB). Le gouvernement est convaincu que la tendance s'est inversée au quatrième trimestre et table sur une croissance du PIB de 1% cette année.