
Le tribunal criminel près la Cour d’Ouargla a prononcé mardi la peine capitale par contumace à l’encontre de trois personnes qui seraient impliquées dans l’attentat perpétré en mars 2012 contre le groupement de gendarmerie nationale de Tamanrasset.
Dans la même affaire, un quatrième mis en cause a été condamné à 20 ans de réclusion, par contumace également, tandis que la sentence concernant deux autres personnes a été reportée, ces dernières ayant fait appel près la chambre d’accusation de la Cour.
La même juridiction a prononcé, par ailleurs, un non-lieu à l’encontre de trois autres individus.
Les personnes condamnés dans cette affaire comparaissaient sous les chefs d’inculpation de constitution de groupe terroriste visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat, homicide volontaire avec préméditation, participation au sabotage et la destruction de biens d’autrui.
Selon l’arrêt de renvoi, l’affaire remonte au 3 mars 2012, lorsque le siège du groupement territorial de la gendarmerie nationale à Tamanrasset a été la cible d’un attentat terroriste à la voiture piégée, ayant fait 37 blessés parmi les éléments de la gendarmerie et 16 autres civils, ainsi que des dégâts partiels à l’édifice ciblé et aux habitations avoisinantes.
Les investigations des services de sécurité compétents ont donné lieu à l’arrestation d'un mis en cause, propriétaire du véhicule utilisé dans l’attentat et qu’il avait acheté à une vente aux enchères de la Douanes à Ghardaia, avant que le véhicule en question ne change de propriétaires à plusieurs reprises, et ne tombe entre les mains des deux individus qui l’ont utilisé dans l’attentat-suicide ciblant le siège de la gendarmerie de Tamanrasset.
Les investigations ont également démontré le lien étroit existant entre les deux kamikazes et les personnes condamnées lors de ce procès, eux mêmes en rapport avec un des mis en cause, chef du mouvement terroriste qui avait commandité cet attentat.