Le Conseil de sécurité s'est félicité lundi de la nomination d'un nouveau Premier ministre au Yémen et a de nouveau brandi la menace de sanctions contre ceux qui entravent la transition
démocratique, a indiqué l'ambassadrice argentine Maria Cristina Perceval.
Selon Mme Perceval, qui préside le Conseil en octobre, les 15 pays membres n'ont cependant pris pour l'instant aucune décision pour désigner ces fauteurs de troubles et leur imposer des sanctions ciblées.
Le Conseil est "d'accord pour considérer d'urgence" cette possibilité, a-t-elle souligné. Elle s'exprimait après des consultations à huis clos sur la situation au Yémen. Aux termes d'une résolution adoptée en février, le Conseil a mis en place un régime de sanctions pendant un an mais sans désigner aucune cible.
Un comité assisté de trois experts est chargé de nommer les perturbateurs et de les frapper d'une interdiction de voyager et d'un gel de leurs avoirs. Le Conseil a aussi "condamné le nombre croissant d'attentats terroristes commis" dans le pays et il a exprimé son "ferme soutien" au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, a ajouté l'ambassadrice.
L'émissaire de l'ONU Jamal Benomar a indiqué à la presse qu'il avait souligné devant le Conseil "le risque de voir la transition capoter". Il a appelé le nouveau Premier ministre Khaled Bahah à former rapidement un gouvernement et s'est déclaré "certain que le Conseil ne ménagera aucun effort pour soutenir la population yéménite".
Khaled Bahah, un ancien ministre du Pétrole, a été désigné lundi Premier ministre du Yémen pour tenter de sortir ce pays d'une crise sans précédent qui le paralyse depuis l'entrée de rebelles chiites dans la capitale il y a trois semaines.