
La délégation parlementaire algérienne participant aux travaux du Forum parlementaire mondial 2024 à Washington, organisé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), a présenté l'expérience "réussie" de l'Algérie en matière de développement sans recourir à l'endettement extérieur, indique mercredi un communiqué de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Participant à un débat dans le cadre des séances de travail tenues lors du Forum parlementaire mondial dont les travaux ont été clôturés,mardi, les représentants du Conseil de la nation, en l'occurrence les sénateurs Ahmed Salah Latifi et Azouz Nasri ont mis en avant "l'expérience réussie de l'Algérie dans la promotion du développement sans recourir à l'endettement extérieur", se félicitant de "ce choix réfléchi visant à garantir la souveraineté des décisions et des positions", précise le communiqué.
Ils ont également évoqué les liens étroits entre le développement, la paix, la sécurité et le règlement des conflits dans le monde, soulignant que "la paix est une question essentielle et que nous ne pouvons pas parler d'un développement international tant que ce dernier n'a pas encore été réalisé au Moyen Orient".
M. Latifi a affirmé, dans ce sens, la nécessité d'établir un système de gouvernance mondiale reposant sur une prise de décision multilatérale, efficace, inclusive, représentative et transparente pour relever les futurs et actuels défis.
Il a également évoqué les positions pour lesquelles plaide le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans tous les fora internationaux et régionaux, en tête desquelles l'approche tridimensionnelle de l'Algérie alliant sécurité, développement et humanité, ainsi que la priorité du dialogue et des voies de règlement pacifique et politique des conflits, outre la poursuite des efforts pour instaurer la paix à travers le respect de la légalité internationale tout en mettant fin au colonialisme et permettant aux peuples d'exercer leur droit à l'autodétermination.
Selon M. Latifi, parler du développement international en l'absence totale de paix dans des pays et régions entières, comme la Palestine et notamment la bande de Ghaza, le Liban et la Syrie, est "un discours lacunaire", ajoutant que les aides financières accordées par la BM pour la reconstruction "constitue une nouvelle honte, étant insuffisante par rapport à l'ampleur des dégâts causés par l'occupation sioniste à Ghaza et dans toute la région du Moyen-Orient", lit-on dans le document.
Pour sa part, M. Nasri a affirmé que la paix est une question fondamentale et son instauration en Afrique constitue un pas géant vers la réalisation du développement durable, s'interrogeant sur les responsabilités des institutions internationales, notamment le FMI, la BM et l'ONU, dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, compte tenu des graves violations contre la légalité internationale, outre l'audace de "déchirer la Charte de l'ONU devant le monde entier".
Les institutions internationales manqueront à leurs devoirs et perdront toute crédibilité, si leur résolutions ne sont pas mises en œuvre", a-t-il insisté, s'interrogeant sur "l'intérêt de parler de la reconstruction au moment où la machine de destruction poursuit ses crimes dans la bande de Ghaza et dans territoires palestiniens occupés".
M. Nasri a également présenté le nouveau modèle de croissance économique adopté par l'Algérie nouvelle, dont les bases ont été jetés par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de l'Etat social, afin de se positionner parmi les pays émergents et de diversifier l'économie nationale d'ici 2035.
Dans le même contexte, il a affirmé que l'Union Africaine (UA) disposait de mécanismes de travail et de partenariat à même de permettre aux pays africains de partager leurs expériences dans le cadre du développement durable, appelant à l'encouragement de cette orientation pour que tout le monde puisse bénéficier des expériences de développement réussies dans le monde.
Pour rappel, les travaux du Forum parlementaire mondial de la BM et du FMI se sont déroulés à Washington (Etats-Unis), sous le signe : "Coopération multilatérale résultats, défis et la voie à suivre", lundi et mardi, avec des débats et des échanges d'informations et d'expertises entre les parlementaires des différents pays du monde, les responsables et les experts de la BM et du FMI, sur plusieurs questions spécifiques à ces deux institutions, notamment l'agriculture et la sécurité alimentaire, la création d'emploi pour les jeunes, ainsi que les moyens du développement de l'action de la BM et du FMI, de ce qui sert les intérêts des peuples et les objectifs du développement durable.