Santé

Hôpital chahids Mahmoudi (HCM) : Interview avec Dr Benamara Takfarinas : « Activites d’urologie à l’hôpital Chahids Mahmoudi »

Publié par Yanis F le 01-10-2024, 14h44 | 3359
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Le Dr Ben Amara Takfarinas est un médecin urologue reconnu, exerçant à l'hôpital privé Chahids Mahmoudi de Tizi Ouzou. Fort de plusieurs années d'expérience dans le domaine de l'urologie, il est spécialisé dans le diagnostic et le traitement des affections urinaires et reproductrices. Son approche centrale 
sur le patient, combinée à une expertise technique de pointe, lui permet d'offrir des soins de haute qualité. Le Dr Ben Amara est également impliqué dans la formation continue et la recherche, contribuant à l'avancement des pratiques urologiques dans sa région. Grâce à sa passion pour la médecine et son engagement envers ses patients, il s'efforce d'améliorer leur bien-être et leur qualité de vie. L'urologie poursuit son évolution par la recherche, la mise en application et l'évaluation clinique de techniques peu ou minimalement invasives tant dans la prise en charge des calculs de la voie urinaire, que le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate, ou l'approche des cancers localisés du rein et de la prostate. Parallèlement, la spécialité s'enrichit de connaissances médicales plus des améliorations qui permettent d'optimiser la prise en charge des patients en pratique ambulatoire. Cet article apporte un éclairage 
non exhaustif de certains développements ou mises au point récentes, dont le rappel peut être utile au médecin de premier recours.   

1. Quels sont les cancers les plus fréquents en urologie, et quels sont les facteurs de risque associés à chacun d'eux ?

En urologie, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, le cancer de la vessie, le cancer du rein et le cancer des testicules. Voici un aperçu de chacun de ces cancers ainsi que leurs principaux facteurs de risque associés :

1. Cancer de la prostate

- Fréquence : C'est le cancer urologique le plus fréquent chez l'homme, notamment après 50 ans.

- Facteurs de risque :

- Âge : Risque accumulé après 50 ans.

- Antécédents familiaux : Présence de cas de cancer de la prostate dans la famille.

- Ethnie : Les hommes d'origine africaine ont un risque plus élevé.

- Régime alimentaire : Une alimentation riche en graisses animales et faible en fruits et légumes pourrait augmenter le risque.

2. Cancer de la vessie

- Fréquence : Plus fréquente chez les hommes et souvent liée aux expositions environnementales.

- Facteurs de risque :

- Tabagisme : Principal facteur de risque.

- Exposition professionnelle : Contact prolongé avec des substances chimiques comme les colorants, les produits de caoutchouc, et certains solvants.

- Infections urinaires chroniques : Risque accumulé avec des infections répétées.

- Sexe : Plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.

3. Cancer du rein

- Fréquence : Relativement fréquente, notamment le carcinome à cellules rénales.

- Facteurs de risque :

- Tabagisme : Augmente significativement le risque.

- Obésité : L'obésité est un facteur majeur.

- Hypertension : L'hypertension non contrôlée est liée à un risque accru.

- Exposition professionnelle'' : L'exposition à des substances toxiques comme l'amiante et le cadmium.

4. Cancer des testicules

- Fréquence : Plus rare, mais c'est le cancer le plus fréquent chez les jeunes hommes âgés de 15 à 35 ans.

- Facteurs de risque :

- Antécédents de cryptorchidie : Un testicule non descendu à la naissance.

- Antécédents familiaux : Risque accumulé avec des familiaux familiaux de cancer des testicules.

- Âge : Plus fréquent chez les jeunes adultes.

- Ethnie : Plus fréquent chez les hommes de type caucasien.

 

Chaque type de cancer a des caractéristiques propres et une prévention adaptée, notamment en impliquant les facteurs de risque modifiables comme le tabagisme et en surveillant les individus à risque élevé.

2. Quelles sont les principales avancées récentes en matière de diagnostic précoce du cancer de la vessie ?

Les avancées récentes dans le diagnostic précoce du cancer de la vessie se concentrent sur des techniques plus sensibles, moins invasives, et capables de détecter les cancers à des stades plus précoces. Voici les principales innovations dans ce domaine :

1. Biomarqueurs urinaires

- L'utilisation de tests non invasifs basés sur des biomarqueurs dans l'urine s'est considérablement développée. Ces tests permettent de détecter des substances libérées par les cellules cancéreuses ou des anomalies génétiques associées au cancer de la vessie. Parmi les biomarqueurs prometteurs, on trouve :

- NMP22 (Nuclear Matrix Protein 22) : Un des marqueurs les plus utilisés pour détecter des protéines spécifiques dans l'urine libérées par les cellules cancéreuses.

- UroVysion (FISH) : Un test basé sur l'hybridation in situ en fluorescence (FISH) qui permet de détecter des anomalies chromosomiques spécifiques au cancer de la vessie.

- Microsatellites urinaires : Des études démontrent l'efficacité des tests basés sur la détection de pertes d'hétérozygotie ou d'autres anomalies génétiques dans l'urine.

2. Cystoscopie améliorée

- La cystoscopie reste la méthode standard pour visualiser directement la vessie et détecter les tumeurs. Cependant, des améliorations technologiques ont permis d'augmenter la sensibilité de cette procédure :

  - Cystoscopie en lumière bleue (PhotodynamicDiagnosis - PDD) : Cette technique utilise un agent photosensibilisant qui s'accumule dans les cellules cancéreuses. Lors de l'examen sous lumière bleue, les tumeurs deviennent fluorescentes, améliorant ainsi leur détection, en particulier pour les tumeurs de petite taille ou plaques (comme les carcinomes in situ).

  - Narrow Band Imaging (NBI) : Une autre technique d'imagerie avancée qui améliore la visualisation des vaisseaux sanguins et des tissus à risque en utilisant des longueurs d'onde spécifiques, facilitant ainsi la détection des petites tumeurs.

3. Tests moléculaires basés sur l'ADN circulant

- L'analyse de l'ADN tumoral circulant (ctDNA) dans l'urine ou le sang commence à être explorée comme outil de diagnostic précoce. Le ctDNA peut permettre de détecter des mutations génétiques spécifiques associées au cancer de la vessie avant même l'apparition des signes cliniques.

4. Imagerie améliorée

- Des avancées en matière d'imagerie ont également contribué à une détection plus précoce :

  - RM multiparamétrique : Bien qu'elle soit plus couramment utilisée pour d'autres cancers, l'IRM peut fournir une meilleure visualisation des parois de la vessie et détecter des tumeurs de petite taille ou des anomalies structurelles difficiles à voir avec les autres méthodes.

  - Tomographie par émission de positons (PET-Scan) combinée à des agents spécifiques pour le cancer de la vessie permet de mieux évaluer les tumeurs.

5. Intelligence artificielle (IA) et apprentissage automatique

- L'IA est utilisée pour analyser des images issues de la cystoscopie, de l'IRM, ou d'autres tests diagnostiques. Des algorithmes peuvent être formés pour identifier des anomalies subtiles, améliorer la détection des tumeurs, et même prédire le risque de récidive.

6. Test d'urine à domicile

- Des efforts sont en cours pour développer des tests urinaires à domicile basés sur les biomarqueurs, permettant aux patients à haut risque de surveiller régulièrement leur état sans avoir à se rendre à l'hôpital. Ces tests, encore en phase de développement, pourraient révolutionner le suivi des patients à risque.

Ces avancées permettent un diagnostic plus précoce et précis, impliquant ainsi le besoin d'examens invasifs répétés et améliorant la surveillance des patients à risque. La combinaison de plusieurs techniques de diagnostic offre également de meilleures chances de détecter les cancers de la vessie à un stade où ils sont plus facilement traitables.

 

3. Quelles sont les options de traitement actuelles pour le cancer de la vessie non invasif ?

Le cancer de la vessie non invasif, appelé aussi carcinome urothélial non infiltrant, concerne les tumeurs qui ne se sont pas propagées au-delà de la couche superficielle de la paroi de la vessie. Les options de traitement pour ce type de cancer visent à éliminer les tumeurs tout en particulier les risques de récidive et de progression vers un stade plus avancé. Voici un aperçu des principales options de traitement, suivies d'une évaluation de leur efficacité :

1. Résection transurétrale de la vessie (RTUV)

- Principe : La RTUV est la première ligne de traitement pour la majorité des cancers de la vessie non invasifs. Il s'agit d'une intervention endoscopique où un instrument est inséré par l'urètre pour enlever les tumeurs visibles dans la vessie.

- Efficacité : Cette technique est efficace pour éliminer les tumeurs visibles, mais elle doit souvent être complétée par des traitements supplémentaires pour réduire le risque de récidive. La résection entraîne uniquement des taux de récidive élevés (50-70 % des cas dans les 5 ans), c'est pourquoi des traitements adjuvants sont souvent nécessaires.

2. Instillation intravésicale de BCG (Bacillus Calmette-Guérin)

- Principe : Le BCG est une immunothérapie administrée directement dans la vessie après la RTUV. Il stimule la réponse immunitaire locale contre les cellules cancéreuses. C'est le traitement de référence pour les tumeurs à haut risque de récidive et de progression, notamment les carcinomes in situ et les tumeurs de haut grade.

- Efficacité : Le BCG réduit considérablement le risque de récidive et de progression vers des formes plus agressives. Il est particulièrement efficace chez les patients présentant des tumeurs de haut grade, avec des taux de récidive réduits à environ 30 %. Toutefois, il peut entraîner des effets secondaires, notamment des symptômes irritatifs et, dans de rares cas, une infection systémique.

3. Chimiothérapie intravésicale

- Principe : La chimiothérapie intravésicale consiste à administrer des agents chimiothérapeutiques directement dans la vessie pour détruire les cellules cancéreuses restantes après la RTUV. Des agents comme la mitomycine C ou l'épirubicine sont utilisés couramment.

- Efficacité : Bien que moins efficace que le BCG dans la prévention des récidives à long terme, la chimiothérapie intravésicale est une option viable pour les patients présentant un cancer de la vessie de bas grade ou pour ceux qui ne tolèrent pas le BCG. Elle réduit les récidives d'environ 20-30 %, notamment pour les tumeurs de faible grade.

Évaluation de l'efficacité des traitements

- Résection transurétrale (RTUV) : Indispensable mais souvent insuffisante seule, en raison des taux élevés de récidive.

- BCG : C'est l'option la plus efficace pour les tumeurs à haut risque. Elle peut réduire les récidives et la progression, mais nécessite un suivi attentif en raison des effets secondaires potentiels.

- Chimiothérapie intravésicale : Modérément efficace, particulièrement pour les tumeurs de bas grade ou en cas de contre-indication au BCG.

-Nouvelle immunothérapie et thérapies ciblées : Prometteuses, mais leur place dans le traitement du cancer de la vessie non invasif reste à confirmer par des essais cliniques.

 

4. Quels sont les facteurs de risque les plus courants pour développer un cancer de la prostate, et comment peut-on les minimiser ?

Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents chez les hommes, notamment après 50 ans. Bien que ses causes précises ne soient pas entièrement connues, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Certains sont non modifiables, comme l'âge ou les familles familiales, tandis que d'autres peuvent être influencés par les choix de mode de vie. Voici un aperçu des principaux facteurs de risque et des moyens de les minimiser :

1. Facteurs de risque les plus courants    

a. Âge

- Risque : Le risque de développer un cancer de la prostate augmente considérablement avec l'âge, en particulier après 50 ans. La majorité des cas sont enregistrés chez les hommes de plus de 65 ans.

- Prévention : L'âge étant un facteur inévitable, il est recommandé aux hommes de plus de 50 ans de discuter des options de dépistage avec leur médecin, comme le dosage de l'''antigène prostatique spécifique (PSA)'' et le toucher. rectal.

b. Antécédents familiaux

- Risque : Avoir un père, un frère ou un autre parent proche d'atteindre un cancer de la prostate double ou triple le risque. Le risque est également plus élevé si plusieurs membres de la famille sont concernés ou si le cancer a été testé à un jeune âge.

- Prévention : Pour les hommes ayant des familiaux familiaux, il est essentiel de commencer le dépistage plus tôt, souvent dès l'âge de 40 ou 45 ans. Une surveillance régulière permet de détecter d'éventuelles anomalies à un stade précoce.

2. Comment minimiser les risques ?

a. Dépistage régulier

- Qui et quand ? : Le dépistage par dosage de l'antigène prostatique spécifique (PSA) et le toucher rectal sont les principaux moyens de détecter un cancer de la prostate à un stade précoce. Les hommes à risque moyen devraient commencer le dépistage à partir de 50 ans, tandis que ceux à risque élevé (antécédents familiaux, origine africaine) pourraient commencer dès 40-45 ans. Une discussion avec le médecin est nécessaire pour évaluer les avantages et inconvénients du dépistage.

Conclusion

Le risque de développer un cancer de la prostate peut être influencé par plusieurs facteurs. Bien que certains ne puissent pas être modifiés (comme l'âge ou les familiales), d'autres peuvent être atténués par des choix de vie saine. Un dépistage précoce et régulier, combiné à une bonne hygiène de vie, permet non seulement de minimiser les risques mais aussi de détecter et de traiter plus tôt toute anomalie.

 

5. Vous pourriez expliquer les avantages et les inconvénients des différentes options de traitement pour le cancer de la prostate (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie)

Le traitement du cancer de la prostate dépend de nombreux facteurs, tels que le stade du cancer, l'âge et l'état de santé général du patient, ainsi que les préférences personnelles. Les options principales incluent la ''chirurgie'', la ''radiothérapie'' et l'''hormonothérapie''. Chaque option présente des avantages et des inconvénients spécifiques, et les choix de traitement doivent être adaptés à chaque cas individuel.

1. Chirurgie (prostatectomie radicale)

La prostatectomie radicale consiste en l'ablation complète de la prostate et parfois des ganglions lymphatiques évitants. Elle peut être réalisée par chirurgie ouverte ou par voie laparoscopique (parfois assistée par robot).

Avantages :

- Traitement curatif : Si le cancer est localisé (non propagé à l'extérieur de la prostate), la chirurgie peut éliminer complètement la tumeur, offrant une chance de guérison définitive.

- Suivi PSA simple : Après la chirurgie, les taux de ''PSA'' (antigène prostatique spécifique) doivent devenir indétectables. Toute élévation future du PSA indique généralement une récidive, facilitant le suivi.

- Option pour les jeunes patients : Les patients plus jeunes avec une espérance de vie longue peuvent bénéficier d'une chirurgie car elle offre des chances élevées de guérison à long terme.

Inconvénients :

- Effets secondaires urinaires : Il existe un risque d'''incontinence urinaire'' après la chirurgie, bien que cela tende à s'améliorer avec le temps chez certains patients.

- Dysfonction érectile : Les nerfs érectiles qui entourent la prostate peuvent être endommagés pendant l'opération, entraînant une ''impuissance'' temporaire ou permanente.

- Complications chirurgicales : Comme pour toute chirurgie majeure, il existe des risques d'infection, de souffle, ou de complications liées à l'anesthésie.

2. Radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayonnements pour tuer les cellules cancéreuses. Il existe deux principaux types de radiothérapie pour le cancer de la prostate :

- Radiothérapie externe : Des rayons sont dirigés vers la prostate à partir de l'extérieur du corps.

- Curiothérapie (brachythérapie) : Des grains radioactifs sont projetés directement dans la prostate.

Avantages :

- Non invasif : Contrairement à la chirurgie, la radiothérapie ne nécessite pas d'intervention chirurgicale, ce qui la rend adaptée aux patients qui ne peuvent pas subir une chirurgie en raison de leur âge ou de leur état de santé.

- Radiothérapie : Alternative non invasive à la chirurgie, elle présente des résultats similaires pour les cancers localisés, mais avec des effets secondaires potentiels à long terme.

- Hormonothérapie : Principalement utilisée pour les cancers avancés ou métastatiques, elle permet de contrôler le cancer mais n'est pas curatif à long terme.

Le choix du traitement dépendra des caractéristiques du cancer, des préférences du patient et des risques associés à chaque option. Il est essentiel de discuter avec un spécialiste pour déterminer la meilleure stratégie thérapeutique.

 

6. Comment le microbiote intestinal influence-t-il la santé prostatique ? 

Y at-il des preuves suggérant que la modulation du microbiote pourrait jouer un rôle préventif ou thérapeutique dans les maladies prostatiques ?

Le microbiote intestinal, qui définit l'ensemble des micro-organismes vivants dans le tube digestif, joue un rôle crucial dans de nombreuses personnes corporelles, y compris le métabolisme, l'immunité et l'inflammation. Ces dernières années, un lien potentiel entre le microbiote intestinal et la santé prostatique a émergé, suggérant que des déséquilibres dans le microbiote (dysbiose) pourraient influencer le développement de maladies prostatiques, telles que ''l'hypertrophie bénigne de la prostate'' ( HBP) et le cancer de la prostate.

1. Influence du microbiote intestinal sur la santé prostatique

Le microbiote intestinal interagit avec la prostate par des mécanismes complexes, notamment via l'inflammation, la régulation hormonale, et l'influence sur le métabolisme des substances bioactives. Voici quelques-uns des mécanismes par lesquels le microbiote peut affecter la prostate :

 Influence hormonale

- Le microbiote est impliqué dans le métabolisme des hormones sexuelles, notamment des androgènes et des œstrogènes, qui jouent un rôle clé dans la croissance et la santé de la prostate. Par exemple, certaines bactéries intestinales peuvent moduler les niveaux de testostérone et de dihydrotestostérone (DHT), les hormones responsables de la croissance prostatique.

- Une dérégulation du microbiote pourrait donc influencer l'équilibre hormonal, augmentant ainsi le risque de développer des pathologies prostatiques comme l'HBP ou le cancer de la prostate.

2. Preuves suggérant un rôle préventif ou thérapeutique de la modulation du microbiote

Bien que la recherche dans ce domaine en soit encore à ses débuts, il existe des preuves croissantes que la modulation du microbiote pourrait avoir un effet préventif ou thérapeutique dans les maladies prostatiques. Voici les principales pistes explorées :

un. Prévention par l'alimentation et les probiotiques

- Régime alimentaire : Un régime riche en fibres, en fruits et légumes favorise un microbiote sain, tandis qu'un régime riche en graisses et en viandes transformées favorise la dysbiose. Une alimentation saine pourrait donc réduire considérablement le risque de développer des maladies prostatiques en améliorant la composition du microbiote.

- Probiotiques et prébiotiques : Des études peuvent permettre que les probiotiques (micro-organismes bénéfiques) et les prébiotiques (fibres qui nourrissent ces micro-organismes) améliorent la santé du microbiote intestinal et réduisent l'inflammation systémique. Par exemple, certains probiotiques pourraient inhiber la croissance de tumeurs prostatiques dans des modèles animaux en particulier l'inflammation.

b. Impact sur le cancer de la prostate

- Études animales et humaines : Certaines études chez les animaux ont montré qu'une dysbiose induite par des régimes riches en graisses pouvait accélérer la progression du cancer de la prostate. De plus, des études sur des patients atteints de cancer de la prostate ont révélé des différences dans la composition de leur microbiote par rapport à des individus sains, suggérant un lien entre la composition du microbiote et le risque de cancer.

- Modulation du microbiote pour le traitement de l'HBP

- Il existe peu d'études directement sur le rôle du microbiote dans l'hypertrophie bénigne de la prostate, mais des études suggèrent que les mécanismes inflammatoires influences par le microbiote pourraient contribuer à l'HBP. En modulant l'inflammation via le microbiote, il pourrait être possible de ralentir la progression de l'HBP ou de réduire ses symptômes.

Conclusion

Le microbiote intestinal semble jouer un rôle important dans la santé prostatique, principalement par ses effets sur l'inflammation, les hormones et l'immunité. Bien que les preuves soient encore limitées, la modulation du microbiote par l'alimentation, les probiotiques ou d'autres interventions pourraient offrir une voie prometteuse pour la prévention et le traitement des maladies prostatiques, notamment l'HBP et le cancer de la prostate. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer ces effets et comprendre les mécanismes sous-jacents.

 

Pour terminer

Les variations génétiques jouent un rôle important dans le développement de l'HBP, influençant la prolifération cellulaire, l'inflammation et le métabolisme des androgènes. Ces variations entraînent également la réponse aux traitements conventionnels, comme les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, les alpha-bloquants et les anti-inflammatoires. À mesure que la recherche progresse, la compréhension des ''implications génétiques'' dans l'HBP pourrait permettre d'adopter une approche de plus en plus ''personnalisée'' pour le diagnostic et le traitement, offrant des options plus efficaces et mieux. . . Adapté aux besoins individuels des patients. 

 

Entretien réalisé par : F YANIS

 

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