Santé

Diabète : 6 symptômes qui doivent alerter

Publié par DK NEWS le 08-09-2024, 14h51 | 7
|

"L'un des principaux tueurs dans le monde : c'est ainsi que l'OMS décrit le diabète. En France, plus de 4,5 millions de personnes sont concernées. On démêle le vrai du faux sur cette maladie et on fait le point sur les symptômes qui doivent alerter.  

DIABÈTE : DE QUOI PARLE-T-ON EXACTEMENT ?

Le diabète est une maladie chronique et, plus précisément, " un trouble de l'assimilation, de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation " selon la Fédération Française des Diabétiques. Très concrètement, lorsqu'une personne non-diabétique consomme des glucides (c'est le sucre qu'on ajoute dans le café, mais aussi les pâtes, la sauce tomate industrielle, le croissant du matin...), ils sont transformés en glucose lors de la digestion. Le glucose est alors stocké dans les cellules grâce à une hormone : l'insuline, puis le glucose est libéré dans le sang (par exemple : en cas d'effort physique) par une autre hormone : le glucagon.

Problème : chez une personne diabétique, le système insuline/glucagon ne fonctionne pas, ce qui se traduit par un taux de glucose dans le sang trop élevé quasi en permanence : on parle d'hyperglycémie chronique.

>> A savoir : il existe deux types de diabète. Le diabète de type 1 est le plus rare. Cette maladie auto-immune se caractérise par une impossibilité pour le glucose d'être stocké dans les cellules. Le diabète de type 2 représente 90 % des cas. Il s'agit d'un défaut de fonctionnement de l'insuline, qui est insuffisamment efficace par rapport à la quantité de glucose qui circule dans le sang.

 

DIABÈTE : CE QUI EST VRAI ET CE QUI EST FAUX

1. C'est une maladie auto-immune : vrai et faux

"C'est vrai pour le diabète de type 1", répond le Dr Jacques Franzoni, médecin généraliste. Tout part d'une erreur des lymphocytes T. Ces "soldats" du système immunitaire détruisent les cellules β du pancréas, parce qu'ils pensent - à tort - que ce sont des cellules étrangères à l'organisme. Le pancréas diminue ou stoppe alors sa production d'insuline. Et le taux de glucose dans le sang n'étant plus régulé, il s'élève inexorablement. "Le diabète de type 2, lui, est lié à la malbouffe et à la sédentarité." Plus notre corps est submergé de glucides, plus le pancréas doit fabriquer d'insuline. Peu à peu, il s'épuise, fabrique moins d'insuline, ou cette hormone fait moins bien son travail, à savoir réguler le taux de sucre dans le sang. Ce diabète touche surtout les plus de 40 ans en surpoids ou obèses.

 

2. Le diabète avance masqué : vrai et faux

"Le diabète de type 1 peut être assez bruyant lorsqu'il apparaît." Perte de poids, soif intense, envies fréquentes d'uriner et fatigue inhabituelle doivent mettre la puce à l'oreille. "Le type 2 est beaucoup plus insidieux. L' érosion progressive des artères n'est pas douloureuse. C'est d'ailleurs pourquoi les patients ont tant de mal à suivre leurs traitements sur le long terme." La maladie peut ne faire parler d'elle que bien des années plus tard, à l'occasion de complications (vasculaires, rénales, rétiniennes…).

 

3. Il met le cœur en danger : vrai

"Cette concentration excessive et chronique de glucose dans le sang abîme le cœur et les vaisseaux sanguins", regrette le Dr Franzoni. Le diabète multiplie ainsi par 3 à 5 le risque d'infarctus du myocarde. Avec le tabac, c'est l'un des principaux facteurs de risques cardio-vasculaires.

 

4. Il peut rendre aveugle : vrai

On sait que le diabète fait planer une épée de Damoclès au-dessus des pieds, obligeant les patients à surveiller de très près la moindre plaie, qui peut conduire jusqu'à l'amputation. On sait moins qu'il doit aussi inciter à mettre ses yeux sous haute surveillance. Car l'hyperglycémie chronique peut abîmer les vaisseaux sanguins irriguant la rétine. C'est la première cause de cécité chez l'adulte.

 

5. Il est impossible de guérir du diabète : faux

Quand on souffre de diabète de type 2, il est possible de reprendre le contrôle du taux de sucre dans le sang. Comment ?

En adoptant de saines habitudes de vie. Cela passe par moins de sucres dans l'assiette (y compris les sodas et l'alcool), moins de graisses d'origine animale (viande rouge, beurre, charcuteries), plus de fibres (fruits et légumes), et "de l'activité physique, 20 à 30 minutes, au moins trois à cinq par semaine." Et quand cela ne suffit pas, des médicaments seront à prendre par voie orale. Mais la bonne nouvelle, c'est que retrouver une glycémie normale n'est absolument pas utopique.

 

DIABÈTE : QUELS SONT LES SYMPTÔMES QUI DOIVENT ALERTER ?

Pour le diabète de type 1. Les symptômes de cette hyperglycémie chronique auto-immune qui apparaît souvent durant l'enfance sont facilement reconnaissables.

L'enfant a besoin de " faire pipi " fréquemment, de jour comme de nuit, et présente des urines abondantes (on parle de polyurie),

L'enfant a constamment soif et la bouche sèche (polydipsie),

L'enfant maigrit sans raison, malgré un appétit normal voire important,

L'enfant dort beaucoup, se plaint d'être fatigué.

L'enfant se plaint de " voir flou ", surtout en fin de journée.

Si le diabète n'est pas pris en charge, des symptômes plus prononcés apparaissent : des nausées et des vomissements (surtout après les repas), une perte d'appétit, une somnolence durant la journée, des troubles de la vue (l'enfant voit flou, voit des taches noires...) ou encore des urines avec une odeur "piquante".

Pour le diabète de type 2. Il apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Il est à noter qu'il existe un facteur familial : ainsi, si l'un de vos deux parents est diabétique de type 2, votre risque d'être malade est de 40 %. Si vos deux parents sont atteints, ce risque grimpe à 70 %.

Les symptômes du diabète de type 2 sont quasiment identiques : augmentation du besoin d'uriner et de la soif, perte de poids sans raison (malgré un fort appétit), fatigue anormale, démangeaisons au niveau des organes génitaux, cicatrisation difficile, vision floue et infections plus fréquentes.

JE SUIS (PEUT-ÊTRE) DIABÉTIQUE : QUE FAIRE ?

Première étape : prendre rendez-vous chez votre médecin traitant ou chez un médecin généraliste.

Celui-ci prescrira un dosage de la glycémie : si le résultat de la prise de sang est supérieur à 1,26 g/L (ou 7 mmol/L) à jeun et à deux reprises, le diagnostic de diabète sera posé.

Le médecin généraliste (ou diabétologue) pourra alors prescrire des examens complémentaires afin de déterminer le type de diabète et le traitement nécessaire : un bilan sanguin, un bilan lipidique (cholestérolémie), un bilan de la fonction rénale, un bilan urinaire à la recherche d'une atteinte rénale, un électrocardiogramme ou encore une consultation ophtalmologique.

 

1/6 - Une fatigue anormale

Vous dormez beaucoup et pourtant vous vous sentez toujours fatigué(e).

 

2/6 - Une augmentation du besoin d'uriner

On ressent le besoin de " faire pipi " fréquemment, de jour comme de nuit, et les urines sont abondantes (on appelle cela la polyurie).

 

3/6 - Une augmentation de la soif

Vous avez constamment soif et la bouche sèche (un phénomène appelé polydipsie).

 

4/6 - Une perte de poids sans raison

Vous maigrissez sans raison, malgré un appétit normal, voire plus important que d'ordinaire.

 

5/6 - Des problèmes de vue

Vous avez l'impression de "voir flou", surtout en fin de journée.

 

6/6 - Une cicatrisation plus lente

Vous cicatrisez beaucoup plus lentement, notamment en cas de plaie ou de brûlure.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.