Le gouvernement d'union nationale de transition du Soudan du Sud et les groupes d'opposition ont signé lundi huit protocoles pour accélérer les efforts en vue d'apporter une paix et une stabilité durables dans le pays.
De hauts responsables gouvernementaux, des diplomates, des groupes d'opposition, des membres de la société civile et des partenaires bilatéraux ont assisté à cette signature, qui a eu lieu pendant les pourparlers de paix dans la capitale kényane Nairobi.
Lazaro Sumbeiywo, médiateur principal du processus de médiation pour la paix au Soudan du Sud, a indiqué aux journalistes à Nairobi que "les parties ont signé un protocole qui les engage à fournir et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire à ceux qui en ont besoin en raison des conflits précédents et actuels". "Un autre protocole a été signé concernant les mesures de confiance pour la libération de tous les détenus et prisonniers politiques", a ajouté M. Sumbeiywo.
Le gouvernement d'union nationale de transition prend part aux pourparlers de paix de Nairobi, connus sous le nom swahili "Tumaini" (espoir), aux côtés des groupes d'opposition qui n'étaient pas inclus dans l'accord de 2018 qui a mis fin à cinq années de guerre civile au Soudan du Sud.
On peut citer notamment le Mouvement populaire de libération du vrai Soudan dirigé par Pagan Amum et le Front uni du Soudan du Sud dirigé par Paul Malong Awan, l'ancien chef d'état-major des Forces de défense populaires du Soudan du Sud.
Les parties se sont également engagées envers un accord de cessez-le-feu permanent ainsi que l'unification de toutes les forces dans le cadre d'un processus qui inclut les groupes d'opposition armés.
Le document fournit des détails sur une structure de gouvernance inclusive et le partage des responsabilités entre le gouvernement, les groupes d'opposition et d'autres parties prenantes pour les rôles exécutifs, la législature, la sécurité, les processus constitutionnels et la gestion des élections.
Les différentes parties, qui se réunissent à Nairobi depuis le 9 mai, sont convenues de revitaliser, structurer et reconstituer la Commission nationale de révision constitutionnelle afin qu'elle comprenne plus de membres et soit ouverte à toutes les parties.
Elles ont également accepté de renforcer l'inclusivité dans les structures et processus d'élaboration d'une Constitution.