Matières premières : L'or toujours plus haut, le café et le cuivre en ébullition

Publié par DK NEWS le 06-04-2024, 15h18 | 10

La course folle de l'or s'est poursuivie cette semaine, le métal précieux inscrivant un nouveau record absolu à plus de 2.320 dollars l'once, porté par le risque géopolitique accru et des perspectives de baisses de taux.

La trajectoire ascendante de l'or s'explique par un "alignement de planètes" de différents facteurs: "des doutes sur la solidité de l'économie, des perspectives d'assouplissement monétaire par les principales banques centrales, un contexte géopolitique qui a rarement été aussi tendu", énumèrent les analystes.

S'y ajoute "une demande forte d'or physique à la fois par les consommateurs et les institutions de pays désireux de renforcer leurs réserves".

Les investisseurs se tournent vers l'or comme valeur refuge et les opérateurs anticipent également des réductions de taux des grandes banques centrales dès cet été, en premier lieu desquelles la Réserve fédérale (Fed), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE). De son côté, le prix du café s'est relevé sur la semaine, le robusta atteignant un record en raison des mauvaises récoltes au Vietnam. La variété de robusta a touché jeudi à Londres un nouveau plus haut depuis le début du contrat en 2008, à 3.769 dollars la tonne.

La forte hausse des prix du robusta tient son explication dans les "inquiétudes concernant les pertes de récoltes liées à la sécheresse au Vietnam", le plus important pays producteur de cette variété, indique l'analyste Carsten Fritsch.

Pour le cuivre, les cours de ce métal ont gonflé cette semaine portés par les perspectives économiques favorables, face à des inquiétudes sur l'offre.

La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois a atteint jeudi 9.397,50 dollars, un record depuis janvier 2023.

"Les problèmes d'approvisionnement, et en particulier les craintes de pénurie de minerai", couplés "à l'optimisme économique général" qui renforce la demande, ont fait grimper le prix du cuivre, affirme l'analyste Thu Lan Nguyen. En effet, "plusieurs sociétés minières ont annoncé une baisse de leur production en raison de facteurs tels que la hausse des coûts des intrants, la baisse des teneurs du minerai, l'augmentation des dépenses réglementaires et les perturbations liées aux conditions météorologiques", détaille, de son côté l'analyste Ole Hansen.

Par ailleurs, le passage à l'énergie verte et les révolutions technologiques en cours "augmentent la demande en cuivre des secteurs traditionnels comme le logement et la construction", ajoute M. Hansen.

La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.320 dollars vendredi, contre 8.867 dollars à la clôture huit jours plus tôt.