Médéa : Une Qaâda consacrée aux coutumes au sein des familles durant le ramadhan

Publié par DK NEWS le 25-03-2024, 16h20 | 29

Une Qaâda consacrée aux coutumes et aux  traditions familiales durant le mois du ramadhan est organisée au musée  publique des arts et des traditions populaires de Médéa, à l’initiative de  ce dernier et de l’association «Dalia», a-t-on appris, dimanche auprès des  organisateurs. Cette manifestation de deux jours, lancée samedi en soirée et qui se  poursuit aujourd’hui dimanche, raconte la façon d’accueillir le mois de  ramadan par les familles et les préparatifs qui accompagnent ce mois sacré.

Elle aborde en particulier les aspects liés au volet culinaire, que ce  soit les plats et les mets qui garnissent les tables des jeûneurs, ou  encore les veillées ramadanesques organisées au sein des cercles familiaux,  et la célébration du premier jour de jeûne des enfants, entre autres, a  précisé la présidente de l’association «Dalia», Nacéra Belazougui.

Une exposition des traditions culinaires pendant le mois du jeûne est  organisée au musée des arts et des traditions populaires durant cette  manifestation culturelle.  L’exposition met en exergue une gamme variée de plats très prisés par les  familles à Médéa, comme «El-Metawam» (boulettes de viandes à l’ail),  «Chorba Meketfa» (soupe à base de vermicelle traditionnelle, cèleris, fèves  et coriandre), «Chtitha» (sauce à la viande de poulet épicée), en sus de  gâteaux sucrés traditionnels tels que «Samsa» et «Ktaief» servis avec du  thé lors des veillées familiales.

L’autre évènement traditionnel marquant le ramadan à Médéa est la  célébration du premier jour de jeûne des enfants. Habillé d’un costume  traditionnel, l’enfant jeuneur est assis sur une chaise, symbole d’un  trône, pour rompre le jeûne, et on lui sert à boire dans un verre ou coupe  en cuivre, une boisson à base d’eau et de fleur d’oranger dans lequel on  met un objet en or ou en argent, symboles respectivement de richesse et de  pureté, d’après la coutume en vogue.

Les veillées de Ramadhan revêtent un caractère particulier notamment pour  la gent féminine qui se réunit après la prière des «Tarawih» sur les  terrasses des maisons ou dans la cour intérieure pour jouer aux  «Boukalate», une sorte de jeu de société qui fait également partie du  patrimoine immatériel synonyme à la fois de présage et d’augure pour celles  qui y participent, en suscitant auprès d’elles un espoir de jours meilleurs  sur le plan affectif, note Mme Belazougui.

D’autres formes de célébration sont pratiquées dans diverses régions de la  wilaya et cette diversité témoigne de la richesse des traditions  populaires, a-t-elle ajouté. L’organisation de ce type d’évènement a pour but de faire découvrir aux  jeunes générations d’anciennes traditions familiales.  C’est aussi une initiative pour «perpétuer ces traditions et les préserver  de l’oubli», a affirmé, pour sa part, la directrice du musée public des  arts et des traditions populaires, Samia Younsi.