« Yennayer, un repère de notre dans le monde »

Publié par O. Larbi le 08-01-2014, 19h22 | 81

Mme Bilek universitaire, l’artiste Hamidou, parrain de l’édition du film amazigh et Assad El Hachemi secrétaire général du haut-commissariat à l’amazighité ont dressé à partir du jour de l’an berbère un tableau vivant de la réalité amazighe.

Vivant, car Yennayer est l’orée de l’année agraire dont on attend au bout du travail, la fécondité, la prospérité, la satisfaction des efforts accomplis.L’espace amazigh ne se limitant pas à aux frontières de l’Algérie, il est aussi saharien, nigérien, malien, égyptien, marocain, libyen et tunisien, canarien.

Les vicissitudes de l’histoire ont fait que les peuples de cette région ont adopté en s’adaptant des langues nouvelles, des traditions qui accompagnaient ces nouvelles cultures, mais la survivance d’Yennayer, de la langue originelle ont résisté et représentent , aujourd’hui, un grand espoir de consolidation de l’unité nationale à travers le développement des langues écrites et parlées, de leurs enseignements.

Si la tradition peut servir à sauver la personnalité et renforcer le ciment qui unit un peuple, au-delà des épisodes de malheur comme la grande famine de 1868 qui a vu les populations frappées par ce fléau se réfugier en Kabylie et, où, selon Mostefa Lacheraf « aucun mort»  n’a été déploré pour cause de manque de nourriture.

Depuis 1995 et 1999, le HCA œuvre à la promotion de tamazight en associant toutes les bonnes volontés, les universitaires et les associations (il en existe 750 pour tamazight) en s’appuyant sur les ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales, de l’Education nationale et de la Culture. Ces ministères et leurs différents prolongements territoriaux jouent le jeu et facilitent les actions d’une institution présidentielle, le Haut-Commissariat à l’amazighité.

Demande sociale

Partout où des manifestations ont été organisées par le HCA, une demande sociale  s’est manifestée :  à El- Bayadh et Boussemghoun, à Tipasa et Oran, à Timimoun et Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa, Ghardaïa, demain à Tébessa et prochainement Bordj Bou- Arréridj, Yennayer a été, est , sera le point d’ancrage de la renaissance amazighe dans une nation qui se réapproprie son histoire :

«  Partout, les attentes se font jour ; on demande l’ouverture de classes d’enseignement de tamazight, la formation de maîtres. Les autorités locales et académiques sont en phase avec ces attentes. Mais il faut que les postes soient ouverts, c’est-à-dire budgétisés, que les manuels soient disponibles en quantité et en qualité», insistent les trois animateurs.
Le HCA 
Crée en 1999, le HCA a été dirigé par Idir Aït Amrane, puis par Youcef Mérahi. Il est positionné à la 3e place dans le budget de la présidence de la République, c’est dire que ses moyens sont à la mesure de l’intérêt accordé au problème. Ils sont utilisés pour former et informer, à organiser des caravanes à l’occasion d’Yennayer, à soutenir l’activité des commissions permanentes de recherche et d’études linguistiques et de grammaire amazighes.

C’est aussi dans cette action que se rencontrent les femmes et les hommes qui participent scientifiquement à la renaissance de tamazight. Au HCA, il n’y a pas de précipitation, « car la route est longue », ni d’exclusion, « car, nous travaillons sur un matériau qui est le patrimoine national matériel et  immatériel de l’Algérie », affirme-t-on.

A Tébessa, où les autorités de wilaya accompagnent l’activité du HCA, un film sera réalisé par des enfants sur leur vécu et leurs espoirs.Le 11 janvier, une table ronde sur la réappropriation du patrimoine, une sortie sur sa collecte, des contes populaires, seront les activités couronnées par un direct télévisé sur Canal Algérie. Le 12, « Enseignement de tamazight en Algérie », récital poétique seront les moments forts de la journée.DK News a reçu les premiers vœux d’Yennayer !
Asseggass ammegaz à tous !