Libye Base constitutionnelle: si la réunion de Genève échoue, le Conseil présidentiel usera de son autorité (Al-Manfi)

Publié par DK NEWS le 28-06-2022, 15h00 | 7

Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, a prévenu que dans le cas de l'échec de la réunion du président du Parlement, Aguila Salah et le président du Conseil d'Etat, Khald Al-Machri, sur l'élaboration d'une base constitutionnelle consensuelle, prévue mardi et mercredi à Genève, "le Conseil présidentiel usera de son autorité".

"Si la réunion de Genève(Suisse) échoue, nous jouerons notre rôle en tant que Conseil présidentiel .

Nous allons user de notre autorité souveraine et ferons en sorte que cette affaire ne sera plus reportée", a indiqué .Al Manfi, lundi, en marge de sa rencontre avec les notables libyens. Estimant, en outre, que la mise en place de la nouvelle base constitutionnelle a pris beaucoup de temps, Al-Manfi n'a pas manqué, toutefois, "de remercier tous les pays ayant abrité jusque-là les réunions dédiées à cette question".

Dans le même sillage, le premier adjoint du président du Conseil présidentiel,Moussa Al-Kouni a indiqué que "l'absence d'un chef d'Etat jusqu'ici a affaibli la Libye devant la communauté inte rnationale".

"L'absence du poste de chef de l'Etat jusqu'à présent en Libye a affaibli l'Etat devant la communauté internationale, et nous avons besoin à ce stade que le peuple choisisse un président, qui a entre ses mains le pouvoir décisif issu du peuple, pour établir l'état désiré", a-t-il souligné à l'issue de sa rencontre avec les membres de la Commission électorale.

Il a espéré que "la réunion de Genève prévue à partir de mardi à aboutira à la mise en place d'une base constitutionnelle en mesure de permettre la tenue des élections générales", remerciant la Commission électorale pour les efforts qu'elle ne cesse de consentir.

La réunion de Genève qui aspire à aplanir les points de divergences persistants entre les différentes parties libyennes, sera entièrement consacrée à cette question, a affirmé la Conseillère spéciale du SG de l'ONU en Libye, Stéphanie Williams.

"La réunion de Genève (Suisse) poursuivra les travaux de la réunion précédente tenue au Caire en Egypte lors de laquelle beaucoup de divergences ont été aplanies. Il s'agit donc de tenter de solutionner les points qui font encore objet de controverse", a-t-elle indiqué aux médias. "Le dossier de l'évacuation des mercenaires et des forces étrangères de la Libye sera traité et pris en charge par le nouveau gouvernement qui sortira des urnes", a, en outre ajouté, la représentante onusienne. Mme Williams a rappelé, à ce sujet, que "le Comité militaire mixte (5+5) a effectué un travail remarquable, en tenant des réunions dans plusieurs capitales et en se concertant avec les pays concernés par cette question, à savoir le Soudan, le Niger et le Tchad".

A noter que l'absence d'une base constitutionnelle consensuelle a été à l'origine de l'annulation des élections générales qui devaient avoir lieu le 24 décembre 2021.

Les critères de la sélection du prochain président, ses prérogatives, ainsi que le mode de sa désignation sont les principaux point de divergences entre les parties libyennes.