Le président de l'Union russe des céréales, Arkadi Zlotchevski, a assuré, lundi, qu'"il n'y a pas de réelles menaces pour la sécurité alimentaire", dénonçant une "hystérie informationnelle sur la famine à venir".
La récolte céréalière en Russie pourrait s'approcher cette année des 120 millions de tonnes de céréales (dont 80 millions de tonnes de blé), a affirmé le président de l'Union russe des céréales, Arkadi Zlotchevski. "L'hystérie informationnelle sur la famine à venir ne contribue qu'à faire monter les prix ", a-t-il ajouté, précisant qu'"il n'y a pas de réelles menaces pour la sécurité alimentaire". "Lorsque l'hystérie sera terminée (...) les prix des céréales s'effondreront", a-t-il prédit. La Russie, un des premiers producteurs de céréales du monde, redirige les exportations entravées par les sanctions afin de remplir ses propres stocks, a-t-il fait savoir. "Nos stocks sont d'environ 20% plus élevés que l'an dernier.
Au lieu d'approvisionner le marché mondial, on reconstitue nos stocks", a indiqué M. Zlotchevski, citant l'agence statistique Rosstat. "Nous ne r éduisons, ni ne limitons en aucune façon nos livraisons" à l'étranger, a-t-il souligné, ajoutant que le potentiel d'exportation de blé "est d'environ 40 millions de tonnes, et nous en exporterons 36 millions jusqu'à la fin de la saison". Concernant le blé russe, "nous n'effectuons pas du tout de transit à travers les pays européens", a-t-il déclaré. "Nous avons des flux de transit très puissants à travers la Turquie et l'Iran, ils (ne sont pas affectés).
Et l'Iran est arrivé cette saison en deuxième position en termes d'achats, derrière la Turquie. Même devant l'Egypte, qui a été pendant de nombreuses années le leader en termes d'achat de céréales russes" a-t-il affirmé.