De mémoire de Tissemsiltis, jamais les citoyens n’ont souffert du manque de pain que pendant cet Aïd El Fitr 2014. En effet, la quasi-totalité des boulangeries ont préféré baisser rideau, privant ainsi des milliers de citoyens du pain en ces jours de fête.
Les citoyens, sacs en mains, sillonnent toutes les boulangeries et les magasins d’alimentation des principales villes de la wilaya à la recherche de cette baguette de pain introuvable. Une bonne partie des boulangeries de la wilaya de Tissemsilt ont baissé rideau le deuxième jour de l'Aïd El Fitr.
Les rares boulangers qui ont daigné ouvrir et assurer le service mardi matin ont fermé avant midi. Ils n'ont préparé qu'une quantité limitée du pain. «Nous avons assuré un service minimum pour nos clients», nous dira un boulanger.
Vers 10 h du matin, il était pratiquement impossible de trouver une baguette de pain, que ce soit dans la capitale de l’Ouarsenis ou dans la majorité des localités de la wilaya.
Les consommateurs, quant à eux, s'étaient un peu attendus à cette situation. «Nous sommes habitués à la fermeture des boulangeries durant les fêtes religieuses, notamment les jours de l'Aïd. Les boulangers, censés assurer le service, ont préféré fermer boutique. C'est anormal et contraire à la déontologie !», dénonce un habitant de la ville de Sidi M’hamed Bentamra.
«Nous avons passé l'Aïd sans pain, d'ailleurs nous avons déjeuné sans pain, comme des Français», ironise un vieux du quartier des Castors à Tissemsilt.
Tous les citoyens courent de magasin en magasin, de boulangerie en boulangerie, à la recherche du pain, un calvaire vécu durant les deux jours de l’Aïd. «Heureusement qu’il y a les gâteaux pour pallier le manque de pain», ironisent certains citoyens...