Maroc : Les propriétaires des agences de voyages investissent la rue pour crier leur ras-le-bol

Publié par DK NEWS le 04-01-2022, 16h48 | 7

Les professionnels des agences de voyages au Maroc poursuivent leurs actions de protestation contre la mesure de fermeture des frontières prolongée par le Makhzen, en investissant la rue afin de dénoncer cette décision ayant eu de «graves» conséquences sur le secteur.

A l'appel de l'Association nationale des agences de voyages du Maroc (ANAVM), un sit-in des opérateurs de voyages a été organisé ce mardi devant le siège du ministère du Tourisme à Rabat, afin d'alerter le régime du Makhzen sur les «énormes pertes matérielles et morales résultant de l'arrêt définitif de leurs activités en raison de la fermeture des frontières» qui vient d'être prolongée jusqu'à la fin du mois en cours.

Dans un communiqué annonçant cette action de protestation, l'Association nationale des agences de voyages du Maroc a exprimé son ras-le-bol devant la persistance des autorités du régime à maintenir cette décision de fermeture des frontières en dépit de ses «graves conséquences».

«Depuis le début de la pandémie liée au Covid-19, le secteur des agences de voyages a connu un grave effondrement à cause des décisions de fermetures des frontières ayant complètement paralysé les agences de voyages. Les agences de voyages se sentent abandonnées à leur sort et ne bénéficient d’aucun accompagnement ou mesure à la hauteur de leurs attentes et de leurs besoins», est-il mentionné dans ce communiqué repris par la presse locale. Il est clair pour l'Association que cette «crise étouffante signera la fin tragique de ce corps de métier». Selon des récentes statistiques fournies par les professionnels du tourisme au Maroc, entre 50 à 80 % des agences de voyages ont baissé le rideau durant ces deux dernières années, en raison de la pandémie et des mesures de riposte prise par le régime du Makhzen.

Depuis fin novembre, le régime marocain a maintenu la fermeture des frontières avec le monde, sous le prétexte de l'émergence du nouveau variant «Omicron».

La mesure de fermeture du ciel aérien a été prolongée au moins jusqu'au 31 janvier 2022, ce qui est considéré par les acteurs du secteur comme un «énième coup dur» pour le tourisme, principale ressource en devise du pays.