Lutte contre les violences à l’égard des femmes : l’importance de la coordination multisectorielle soulignée

Publié par DK NEWS le 03-12-2021, 15h23 | 7

L’importance de la coordination multisectorielle dans la lutte contre les violences faites aux femmes (VFF) a été soulignée jeudi à Alger par des intervenantes lors de la Journée commémorative des 16 jours d’activisme contre les VFF, saluant "l’engagement" de l’Algérie à combattre ce fléau sociétal.

"La concrétisation de la lutte contre les VFF passe par la création d’une dynamique d’échanges multisectorielle que notre département s’attèle à suivre avec intérêt", a déclaré Habiba Kherrour, représentante du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté établie à l’étranger (MAECEA), à l'ouverture de cette journée placée sous la thématique "Réponse aux VFF en Algérie : acquis, bonnes pratiques et défis concrets en matière de coordination multisectorielle" et à laquelle prennent part des représentants de divers départements ministériels et institutions nationales concernés, ainsi que les Agences onusiennes impliquées.

L’intervenante a tenu, à l’occasion, à souligner l’intérêt que porte l’Algérie à la lutte contre les violences faites aux femmes, tel que dit dans l’article 40 de la Constitution amendée, lequel stipule "la protection de la femme de toutes les formes de violence et ce, en tous espaces et circonstances".

Et de rappeler que l’Algérie a adopté la majorité des textes internationaux y afférents, citant la Convention de lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Traité relatif aux Droits politiques des femmes ainsi que le Protocole de la femme en Afrique, relevant de la Charte africaine relative aux droits des femmes et au travail.

Outre ces outils juridiques, la question de la lutte contre ce type de violences fait l’objet d’une "étroite collaboration" entre le ministère de la Justice et les services compétents de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Ceci, en sus de la mise en place, en octobre dernier, d’un réseau de journalistes appelé à traiter cette question de manière régulière et pérenne, a-t-elle ajouté, relevant "le rôle pivot" des médias dans l’effort collectif de lutte contre ce phénomène.

Pour la responsable de l’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), Samia Chouchéne, cette journée, destinée à "réfléchir ensemble au moyen de renforcer la mise en œuvre de la coordination sectorielle dans la réponse nationale à la violence à l’égard des femmes, est un signe fort que rien ne doit diminuer la lutte contre ce phénomène, y compris la pandémie du Coronavirus".

De même que cette rencontre reflète "l’engagement" de l’Algérie à combattre ce type d’actes, en accordant "la priorité à la prévention", a-t-elle poursuivi, insistant sur l’impératif d’une "action concertée et intégrant tous les secteurs pour une protection ciblée et adaptée".

Une démarche qui, assure-t-elle, est prévue par la Stratégie nationale multisectorielle de lutte contre les VFF, mise en place par les pouvoirs publics, avant de déplorer que "ces violations des droits de l’homme soient trop répandues dans le monde", quelques 60 % des femmes étant tuées par leurs conjoints ou leurs proches, soit 1 décès toutes les 11 minutes.