Appel à soutenir la coopération entre les pays méditerranéens pour lutter contre l'immigration clandestine et le crime organisé (rencontre)

Publié par DK NEWS le 24-11-2021, 15h22 | 2

 Des conférenciers, académiciens et professeurs, ont appelé mardi lors d'un colloque national à Constantine sur "La relation entre l'immigration clandestine et le crime organisé" à soutenir la coopération entre les pays du bassin méditerranéen et les organisations régionales et à fédérer les efforts pour lutter contre ces deux phénomènes, notamment les réseaux de crimes organisés transfrontaliers.

Les participants à cette rencontre nationale, tenue par visioconférence au complexe Tidjani Haddam de l'université Frères Mentouri (Constantine 1), ont souligné "l'importance d'unifier les points de vue et d'intensifier les efforts des pays du Nord et du Sud de la Méditerranée pour trouver des solutions et des mécanismes permettant de lutter contre le phénomène de l'immigration clandestine à travers un partenariat efficace entre les pays européens et maghrébins".

"Il est impératif de travailler davantage pour appliquer le principe d'extradition des criminels entre les pays et l’adopter comme un mécanisme de lutte cont re le crime organisé dont la traite des personnes, en plus de renforcer l'activité des réseaux de sécurité nationaux et internationaux pour suivre les groupes criminels organisés et lutter contre les gains illégaux selon une stratégie stricte et globale", a estimé Meriem Derouiche, de l'université Aboubaker Belkaid de Tlemcen, dans son intervention, par visioconférence, intitulée "L’immigration clandestine entre ses multiples facteurs et la dissuasion juridique". Pour sa part, Fatima Boumaza, de l'université Hassiba Benbouali de Chlef, lors de sa conférence portant sur "Les mécanismes internationaux de lutte contre l’immigration clandestine", a souligné que "l'activation du rôle de la Commission internationale de lutte contre l’émigration internationale et la ratification des différentes conventions internationales de lutte contre l'immigration clandestine et le crime organisé contribuera de manière efficace aux efforts des différents organismes luttant contre ces deux phénomènes".

Tinhinane Ould Ahmed de l'université Mouloud Maamari de Tizi Ouzou a évoqué la manière de coordonner les textes juridiques algériens sur les phénomènes de l'immigration illégale et du crime organisé et de les unifier en termes de qualification pénale et de sanction afin d’éviter toute confusion dans l'application d e l'une d'entre elles, soulignant "l'importance d'orienter la législation nationale pour engager la responsabilité pénale des organisateurs de voyages d'immigration clandestine et de prendre des mesures dissuasives à leur encontre". De l'Université Mentouri Frères (Constantine 1), Kamel Bellarou a également souligné la "nécessité d'activer le rôle des organismes nationaux habilités à lutter contre la corruption et le crime organisé en Algérie et de leur accorder une autonomie vis-à-vis du pouvoir exécutif, en plus d’appuyer le rôle des services centraux de lutte contre le crime à travers des normes en conformité avec le contenu des conventions internationales ratifiées par l'Algérie". Le colloque national sur "La relation entre l'immigration clandestine et le crime organisé" a été organisé par la faculté de droit de l'université des Frères Mentouri (Constantine 1) en coordination avec l'équipe de recherche "Migration et criminalité" du laboratoire d'études et de recherches sur le Maghreb et la Méditerranée avec la participation d'un groupe de chercheurs, professeurs et étudiants de plusieurs universités du pays.