Oran : Une surface de 100 ha réservée à la culture du colza (DSA)

Publié par Dknews le 17-11-2021, 19h15 | 19

La Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya d’Oran a consacré une superficie de 100 ha pour la culture du colza, au titre de la saison agricole 2021-2022, a-t-on appris lors d’une journée d’étude sur ce type de culture, organisée mardi à Misserghine.

Quelques huit agriculteurs ont adhéré au programme de la culture du colza au niveau du périmètre irrigué M’lata, à Oued Tlelet (sud de la wilaya), qui a connu un franc succès en matière de culture du maïs, a souligné le directeur local du secteur, Rachid Rahmania, qui a signalé que tous les facteurs de production du colza sont disponibles pour le lancement de la production de ce nouvelle culture à Oran. Dans ce cadre, des semences de colza, des engrais et des désherbants ont été fournis au niveau de la Coopérative de céréales et légumes secs d'Oran pour garantir la réussite de cette expérience et œuvrer à sa généralisation les prochaines saisons, a-t-il déclaré.

Afin d'accompagner les fellahs, des contacts sont en cours avec les unités de transformation à Oran pour commercialiser le produit après sa récolte, en vertu d’accords qui seront signés entre la Chambre d'agriculture et les fellahs avec les transformateurs, selon le même responsable.

Le président de la Chambre d'agriculture d'Oran, Brachemi Hadj Meftah, a insisté, pour sa part, sur la nécessité d'intensifier les rencontres afin de sensibiliser les agriculteurs sur l'importance du colza, une des cultures modernes en Algérie, pour attirer plus d'agriculteurs et ainsi étendre la superficie à plus de 100 hectares dans les prochaines campagnes agricoles.

Il a estimé que l'accompagnement des agriculteurs par les instituts compétents est nécessaire dans les différentes étapes de la culture du colza, ainsi que l'intensification du suivi technique, notamment avec le démarrage de la campagne de semailles en plus de l’organisation au profit des fellahs de séances illustratives sur les méthodes d'utilisation de la mécanisation agricole pour répandre les semences.

Le même intervenant a également appelé les agriculteurs à s'engager dans le programme de plantation de colza, surtout que l’Etat apporte son soutien aux fellahs et aux transformateurs en vue de réussir ce type de culture qui profite aux professionnels de la terre et à l'économie nationale.

L'objectif de cette rencontre, organisée par la DSA au siège de la Chambre d'Agriculture de la wilaya à Misserghine, est de sensibiliser les agriculteurs à l'importance de la plantation du colza et à ses avantages ainsi qu'aux modalités de fourniture des semences en plus de l'importance agricole, économique et environnementale du colza, a indiqué le chef du service de la production et de l'appui technique de la DSA, Messabih Mohamed Amine.

Cette rencontre, à laquelle ont participé des représentants de l'Institut technologique des grandes cultures de Sidi Bel-Abbès et de la station régionale de protection des végétaux de Misserghine, a permis aux agriculteurs de s'informer sur les étapes de croissance des plantes et le processus technique, ainsi que sur les moyens de protéger cette plante contre les maladies et les insectes pour assurer une saison réussie.

Concernant le processus technique, le chef du service de vulgarisation à l'Institut technologique des grandes cultures de Sidi Bel-Abbès , Mohamed Ardjani, a fait savoir que le processus agrée pour la culture du colza est quasiment similaire à celle des légumineuses. En cas de respect de ce processus, une production de 20 à 35 quintaux par hectare peut être atteinte, sachant que le colza est résistant à la sécheresse. La date appropriée pour le démarrage du processus de semis du colza est du 15 octobre jusqu'à fin novembre, alors que les semis tardifs débuteront durant la première semaine de décembre , selon M. Ardjani.

Dans ce contexte, il a noté que la modeste expérience, lancée le 24 décembre de l'année dernière dans la région de Boutlélis, une zone humide proche de la mer, a été couronnée de succès. Pour rappel, la culture du colza à Oran a été menée sur un champ expérimental d’un demi-hectare. Elle a réalisé un rendement de 3,5 quintaux, malgré le manque de pluviométrie, a-t-on conclu.