Energie : Le pétrole en lévitation, le WTI touche un plus haut de sept ans

Publié par DK NEWS le 16-10-2021, 15h45 | 6

Rien ne semble pouvoir arrêter, à court terme, l'envolée des cours du pétrole qui ont poursuivi leur progression vendredi sur fond d'inquiétudes sur l'offre, le WTI touchant 
un nouveau plus haut depuis quasiment sept ans.  Le baril de West Texas Intermediate (WTI), variété standard aux Etats-Unis, a atteint en séance 82,49 dollars pour la première fois depuis le 29 octobre 2014.
Le Brent, lui, a touché 85,10 dollars, une hauteur qu'il n'avait plus fréquenté depuis le 10 octobre 2018.
Le WTI s'est ensuite un peu replié mais a fini, à New York, en hausse de 1,19% ou 97 cents, à 82,28 dollars le baril pour livraison en novembre.
Il a signé une huitième semaine de hausse consécutive. Quant au Brent, le baril pour livraison en décembre a terminé en progression de 1,02% ou 86 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 84,86 dollars. "Le retour de la demande (après la pandémie de coronavirus) est plus rapide que celui de l'offre" d'or noir, a résumé Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates, alors que les marchés financiers se sont montrés, ces derniers jours, plus optimistes sur la situation de l'économie mondiale, comm e en témoigne le tassement du dollar.
Pour l'analyste, le marché a aussi relevé vendredi les informations de l'agence Reuters selon lesquelles des groupes chinois négocieraient actuellement des accords d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) pour faire face à leurs besoins en énergie, sur fond d'offre insuffisante de gaz naturel.
Il s'agit d'un élément supplémentaire de nature, selon Andy Lipow, à favoriser les reports du marché du gaz vers celui du pétrole, ce qui bénéficie aux cours du brut.
Pour les analystes de JPMorgan, ce transfert pourrait être accéléré par l'arrivée de l'hiver, annoncé comme plus rigoureux que la moyenne.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'Opep+ restent arc-boutés sur leur calendrier de relèvement progressif de la production et verrouillent ainsi, pour l'instant, un marché qui souffre d'une offre insuffisante.
Aux Etats-Unis, le cabinet spécialisé Baker Hughes a annoncé vendredi que dix puits nouveaux avaient été ouverts durant la semaine écoulée, ce qui porte le total à 543, soit quasiment le double d'il y a un an (+92%).
Pour autant, le nombre de forages est encore sensiblement inférieur à son niveau de début mars 2020, au début de la crise du coronavirus aux Etats-Unis.
Quelque 250 puits manquent ainsi à l'appel.