Un des cinq candidats autorisés à se présenter contre le président du Nicaragua Daniel Ortega à la présidentielle du 7 novembre a réclamé samedi la libération des opposants emprisonnés par le gouvernement, rapportent dimanche, des médias.
Nous voulons "la liberté pour tous" les prisonniers politiques, "quoi qu'il arrive.
(...) Nous devons changer l'Histoire" du pays, a déclaré à l'AFP Walter Espinoza, candidat pour le Partido Liberal Constitucionalista (droite).
Les arrestations récentes "ont encore plus réveillé ce monstre" des revendications contre le régime, a-t-il estimé, en marge d'un rassemblement pour le lancement officiel de la campagne électorale à Nagarote, au nord-ouest de la capitale Managua.
Au moins 145 Nicaraguayens sont actuellement emprisonnés pour avoir critiqué le gouvernement, selon un récent rapport de l'ONG locale Mecanismo para el Reconocimiento de Personas Presas Politicas. Quelque 37 opposants ont été arrêtés depuis le mois de juin, dont sept candidats déclarés à la présidence du pays, tous accusés de "trahison" à la patrie en vertu des lois adoptées fin 2020, dont les implications politiques permettant de réduire l'opposition au silence. Les prisonniers "souffrent de grave dénutrition", selon l'ONG.