
Les déplacements de population à cause de la violence en Colombie ont augmenté de 256 % au premier semestre 2021, par rapport à la même période l'an dernier, selon l'organisme public chargé de veiller au respect des droits humains dans le pays.
Entre janvier et juin, 44.290 personnes ont dû fuir leur domicile, contre 13.912 sur les premiers six mois de 2020, selon le bureau de la Défense du peuple.
La Colombie traverse un nouveau cycle de violence, des groupes armés se disputant le contrôle des espaces et des activités laissés par les anciens rebelles de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) après l'Accord de paix de 2016. Les déplacements de populations se rapprochent des niveaux des années 1990, a déploré la Défense du peuple.
A l'époque, les groupes de paramilitaires s'attaquaient aux zones tenues par les Farc dans une spirale de violences qui avait fini par faire de la Colombie le pays comptant le plus de déplacés au monde, selon l'ONU. La Colombie connaît "une situation identique ou similaire", a souligné le représentant de la Défense du peuple, Carlos Camargo.
Dans des zones reculées du pays, notamment dans les zones frontalières, gangrenées par le narcotrafic, les combats entre groupes armés et les militaires forcent les habitants à fuir, a rappelé la Défense du peuple.