
Cinq personnes ont été interpelées à Tizi-Ouzou et placées en détention préventive pour "atteinte à l’unité national", "appartenance à une organisation terroriste" et "incitation à la haine", a annoncé lundi, un communiqué du tribunal de Draa El Mizan.
Selon les détails fournie par cette institution judiciaire, l’interpellation des cinq individus fait suite à "une plainte déposée auprès de la brigade de Gendarmerie nationale de Oudhias, par 64 citoyens du village Ait Abdelmoumene de la commune de Tizi n’ Tlata contre un groupe appartenant au mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation terroriste".
Dans cette plainte, il est reproché aux individus objet de la plainte d’avoir "porté atteinte au prophète Mohamed (QLSSL), profané le Coran, insulté l’Islam et l’Etat, menacé des femmes du village qui font la prière et menacé de mort des gens qui pratiquent la prière, via la page +Massinissa Ait Abd El moumen+ sur le réseau social facebook", a-t-on souligné de même source.
La Brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Tizi-Ouzou a été chargée par le parquet de pours uivre l’enquête préliminaire concernant cette affaire, a-t-on ajouté dans le même communiqué.
La vérification effectuée concernant cette page facebook a révélé "son lien direct avec le mouvement terroriste MAK, à travers les photos et discours appelant à porter atteinte à l’unité nationale, au prophète Mohamed (QLSSL), à l’Islam et appelant à la violence en diffusant des photos d'armes et de personnes encagoulées". L’enquête a également abouti à l’identification de quatre administrateurs de ladite page et de l'un des représentant des ces mouvements, a précisé le communiqué.
La perquisition de leurs domiciles a permis la découverte et la saisie d’appareils informatiques, de téléphones, de documents, dont certains se rapportant aux plans et activités secrètes du Mouvement incriminé, destinés pour l’étranger.
Les mis en cause dans cette affaire ont été présentés lundi devant le Parquet de Draa El Mizan, et l’affaire a été transféré au juge d’instruction pour l’ouverture d’une enquête judiciaire à leur encontre.
Ils sont accusés d'"appartenance à un groupe terroriste, atteinte à l’unité nationale et à la stabilité des institutions et à leur fonctionnement, incitation et quête d’arriver au pouvoir ou de changer le système de gouvernance par des procédés anticonstitutionnels, exploitation des TIC pour soutenir et diffuser les idées et actions d’une organisation terroriste, incitation à la haine et appel à la violence et atteinte au prophète (QLSSL) et profanation du Coran" Après leur audition, le juge d’instruction a ordonné leur mise en détention préventive, a-t-on souligné.