L'ambassadeur d'Algérie à Paris dénonce l'hostilité inouïe" à l'égard de l'Algérie, affichée par le quotidien Le Monde

Publié par Dknews le 06-06-2021, 19h09 | 43

L'ambassadeur d'Algérie à Paris, Mohamed-Antar  Daoud, a dénoncé dimanche l'"hostilité inouïe" à l'égard de l'Algérie,  affichée par le quotidien Le Monde dans son éditorial de l'édition parue le  5 juin, s'interrogeant sur "les desseins réels d'un tel acharnement qui se  renouvelle, sciemment, à l'approche de chaque échéance politique".

"Dans l'édition parue le 5 juin 2021, datée du dimanche 6-lundi 7 juin,  votre journal s'est fendu d'un éditorial empreint d'une hostilité inouïe à  l'égard de mon pays, de ses institutions et de ses symboles, grossièrement  intitulé : +l'Algérie dans l'impasse autoritaire+", a-t-il écrit dans une  mise au point adressée à ce quotidien.

"Rédigé à partir d'une salle de rédaction parisienne, sans attendre que  votre envoyé spécial, qui s'apprête à se rendre en Algérie du 8 au 14 juin,  puisse mesurer sur le terrain l'ampleur de l'engouement du peuple algérien  notamment sa jeunesse pour cette étape cruciale dans l'édification  institutionnelle de l'Algérie nouvelle, l'édito en question évoque, avec  une subjectivité déconcertante, +un rendez-vous manqué pour la démocratie  algérienne+", a-t-il ajouté.

Regrettant "le caractère délibérément outrageux et violent de ce texte,  prenant pour cible le Président de la République et l'institution  militaire", M. Mohamed-Antar Daoud a affirmé que cet éditorial "interpelle  sur les desseins réels d'un tel acharnement qui se renouvelle, sciemment, à  l'approche de chaque échéance politique dans mon pays".

Selon l'ambassadeur d'Algérie à Paris, "l'on est, légitimement, en droit  de s'interroger sur la démarche du Monde, voire sa motivation, lorsqu'il  s'empresse de lancer un jugement de valeur considérant +L'Algérie dans  l'impasse autoritaire+, avant même de concrétiser l'interview prévue dans  quelques jours avec le Chef de l'Etat, pour aborder, selon la demande  formulée, +les enjeux du processus institutionnel en cours en Algérie+".

"Le journal Le Monde sert-il les intérêts occultes des lobbies hostiles à  une relation apaisée entre l'Algérie et la France?", s'est-il encore  interrogé, soulignant, à ce propos, que "la question reste posée". Il a fait remarquer, dans ce contexte, que "les expressions subjectives  usitées" dans le papier telles que "le régime", "façade civile aux  militaires", "réflexes autoritaires" et "répression massive", "relèvent, en  effet, des clichés éculés, véhiculés et ressassés sans  cesse par un nombre  de médias". 

"Contrairement à d'autres pays et dès lors qu'il s'agit de commenter  l'actualité politique en Algérie, l'on déforme la réalité en employant des  qualificatifs inappropriés, présentant ainsi, le maintien de l'ordre,  prérogative régalienne de tout Etat, comme pratique de +répression+, et  d'+étouffement+", a-t-il déploré.

Il a tenu, à ce titre, à souligner que "forte de ses institutions,  notamment l'Armée nationale populaire, respectueuse de ses missions  constitutionnelles, l'Algérie qui s'est engagée, sous la conduite du  président Abdelmadjid Tebboune, dans un processus de renouveau national  conformément aux aspirations du Hirak +authentique+ et +béni+, demeure  déterminée à mener à terme les réformes entreprises quelles qu'en soient  les entraves et leur instigateur".

Ces réformes, a-t-il poursuivi, "ont été mises en exergue et expliquées en  profondeur lors de l'interview récemment accordée par le Chef de l'Etat au  magazine Le Point et dans laquelle il a réitéré avec fermeté les positions  constantes de l'Algérie sur un nombre de dossiers régionaux et  internationaux, notamment sur la question du Sahara occidental". 

"Il semble que l'écho favorable engendré par cette interview ait suscité  la réaction de certaines parties à l'origine de manœuvres visant à  discré diter l'œuvre salutaire entamée en Algérie depuis les élections  présidentielle du 12 décembre 2019. Rendez-vous durant lequel, faut-il le  rappeler, le peuple algérien a, souverainement et démocratiquement, élu son  Président", a-t-il estimé.

Pour l'ambassadeur d'Algérie à Paris, "il est regrettable de constater que  les héritiers de cette institution de référence en matière de journalisme  se situent à des lieues des principes de déontologie imprimés par son  fondateur Hubert Beuve-Méry dont les positions concernant la révolution  algérienne contre le colonialisme restent inscrites dans les annales de la  presse française".

"Cela dit, loin de moi la prétention d'apprendre au Monde que la  satisfaction béate et la critique injuste sont autant d'attitudes  négatives, raison pour laquelle, son envoyé spécial reste le bienvenu pour  découvrir la nouvelle Algérie dont l'avenir n'est point +confisqué+ mais  bien pris en charge par toutes les forces vives de la Nation", a-t-il  conclu.