La cheffe du service de neurologie à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) Mustapha-Pacha, Pr. Lamia Ali Bacha, a appelé mercredi à l'établissement d'un registre national sur la sclérose en plaques pour recenser les personnes atteintes de cette maladie en vue de leur assurer une meilleure prise en charge.
Intervenant lors d'une journée de sensibilisation sur la sclérose en plaques, la spécialiste a précisé que l'Algérie recensait entre 15.000 et 17.000 personnes atteintes de sclérose en plaques, avec près de 1.200 nouveaux cas tous les ans, ajoutant que ces chiffres "ne reflètent le nombre réel de cas en raison de la difficulté à poser un diagnostic, d'une part, et du renoncement au traitement par certains malades, une fois le diagnostic établi, faute de moyens, d'autre part".
Outre les facteurs héréditaires, des facteurs liées à l'environnement et à l'alimentation sont à l'origine de cette pathologie qui touche une femme sur trois.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central endommageant des fonctions variables (vision, motricité, se nsibilité, etc.).
Son diagnostic est difficile car il n'y a pas d'examen spécifique, mais l'IRM reste la meilleure technique pour l'établir, a souligné la spécialiste.
S'agissant du traitement de la sclérose en plaques, il existe des médicaments qui diminuent la fréquence des poussées et freinent la progression du handicap, mais "aucun traitement ne permet actuellement de la guérir", a-t-elle dit.