Le Conseil de sécurité de l'ONU échoue à s'entendre sur une déclaration commune

Publié par DK NEWS le 11-05-2021, 17h55 | 22

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni lundi en urgence sur les violences à El-Qods, mais sans s'entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu'un "message public n'était pas opportun à ce stade", selon des diplomates. 
A l'issue de nouvelles consultations dans l'après-midi sur la possibilité de publier un texte commun appelant à une désescalade, plusieurs diplomates, cités par l'agence AFP, ont indiqué qu'il ne devrait pas y en avoir lundi. 
Dans la matinée, les Etats-Unis avaient expliqué à leurs 14 partenaires du Conseil, lors d'une visioconférence qui s'est tenue à huis clos, "travailler en coulisses" pour apaiser la situation et "n'être pas sûrs qu'à ce stade une déclaration aiderait". 
"Les Etats-Unis sont engagés de manière constructive pour garantir que toute action du Conseil de sécurité contribue à apaiser les tensions", s'est bornée à indiquer dans le courant de l'après-midi un porte-parole de la mission américaine auprès de l'ONU. 
Lors de la réunion tenue à la demande de Tunis, la Norvège, la Tunisie et la Chine avaient présenté un projet de déclaration réclamant "à Israël d'arrêter les activités de colonisation, de démolitions et d'expulsions" de Palestiniens, y compris à El-Qods-Est. 
Dans ce document cité par l'agence AFP, le Conseil exprimait aussi "sa grave préoccupation face aux tensions et violences croissantes" dans la Cisjordanie occupée, y compris El-Qods-Est. 
Il soulignait aussi "l'importance" pour toutes les parties "de s'abstenir de prendre des mesures unilatérales qui exacerbent les tensions et sapent la viabilité de la solution à deux Etats". 
Et il leur demandait de "faire preuve de retenue, de s'abstenir de toute provocation et de rhétorique, et de maintenir et respecter le statu quo historique dans les lieux saints". 
La principale raison de la tension des dernières semaines à El-Qods est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah menacées d'expulsion au profit de colons juifs.