
Les participants à une rencontre sur les monuments de Mostaganem, organisée samedi dans cette ville, ont appelé à sauvegarder les vestiges culturels et religieux et à les restaurer, dans le respect des normes techniques et des caractéristiques architecturales originales.
Le spécialiste en l’histoire musulmane et secrétaire général de l’association "Sidi Maâzouz Bahri " le docteur Charafeddine Bounourine a souligné que "la réhabilitation des monuments culturels et religieux préservant la mémoire et le patrimoine de la ville de Mostaganem est la responsabilité de tous, surtout que ces vestiges ont fait, auparavant, l’objet de démolition, de dégradation et de restauration n’ayant pas pris en considération l’aspect architectural original et les matériaux adéquats.
De son côté, le chercheur en patrimoine local, Youcef Benkettat a appelé à préparer une étude architecturale pour déterminer les formes originales et les matériaux utilisés dans la construction, ainsi que tous les changements opérés sur les constructions, notamment en ce qui concerne la mosquée mérinide, la mosquée de Sidi Yahia et les mausolées du Bey Bouchelaghem, de Lella Aïchouche, de Sidi Abdallah et de Sidi Saïd, entre autres.
Le chercheur spécialisé dans l’histoire ottomane et président de l’association "Nadi Fikri Mostaghanemi", Ould El-Bey Noureddine a souligné l’importance de mettre en exergue le rôle des oulémas de la ville de Mostaganem à travers l’histoire, afin de préserver l’identité religieuse de la société et défendre la Oumma, à l’instar des savants ’Es-Senouci", "Er-Remassi", "Belguendouz", "El-Kizan"i et "El-Alaoui".
Ould El-Bey a plaidé pour la réécriture sobre de l’héritage des oulémas de la ville de Mostaganem et la mise de ces connaissances qui englobent plusieurs sciences, à la disposition des chercheurs universitaires et ceux désirant approfondir les études historiques.
Cette rencontre a été organisée par l’association "Sidi Maâzouz Bahri" dans le cadre de la célébration de l’anniversaire annuel de ce savant, qui a vécu à Mostaganem aux 9ème et 10ème siècles de l’hégire laissant plusieurs ouvrages traitant de la foi et de la logique notamment, a-t-on indiqué.