Législatives en Centrafrique : 69 nouveaux députés provisoirement déclarés élus

Publié par DK NEWS le 23-03-2021, 19h36 | 11

Soixante-neuf nouveaux députés ont été élus lors des élections législatives centrafricaines tenues le 14 mars, selon les résultats provisoires publiés lundi par l'Autorité nationale des élections (ANE), l'organe chargé de l'organisation des élections en République centrafricaine (RCA). 

Sur ces 69 députés, 50 ont été élus à l'issue du second tour, et 19 lors des partielles du premier tour. 
Ils viennent provisoirement compléter les 22 députés élus au premier tour en décembre dernier, puis validés par la Cour constitutionnelle centrafricaine, a précisé Théophile Momokoama, rapporteur de l'ANE. 
Selon les résultats provisoires, sur ces 91 élus, le parti de l'actuel président centrafricain, le Mouvement cœurs unis (MCU), est arrivé en tête avec 25 députés, suivi du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et du parti Kwa Na Kwa (KNK), qui disposent chacun de sept députés. 
Les résultats provisoires étant désormais connus, les candidats peuvent introduire leurs recours auprès de la Cour constitutionnelle, qui a quinze jours pour rendre sa décision définitive, a indiqué M. Momokoama. 
La loi centra fricaine prévoit que l'Assemblée nationale, qui compte 140 sièges, peut se réunir avec au moins 71 députés, soit la moitié du quorum plus un. 
L'actuelle législature prendra fin le 3 mai prochain, et le Parlement devra se renouveler intégralement un jour avant cette date. 

                                      Le parti présidentiel en tête mais sans majorité 

Le parti du président Faustin Archange Touadéra arrive en tête aux législatives en Centrafrique, mais encore loin d'une majorité absolue avec 25 élus sur 140 sièges, selon les résultats provisoires officiels d'un scrutin organisé il y a huit jours. 
Le 14 mars, un second tour a été organisé dans une minorité de circonscriptions en même temps qu'un nouveau premier tour dans un grand nombre d'autres. 
Les élections présidentielle et législatives du 27 décembre n'avaient en effet pu se tenir en toute sécurité dans l'immense majorité du pays en raison d'une offensive rebelle pour empêcher une réélection de M. Touadéra. 
Fin décembre, moins d'un électeur sur trois avait ainsi eu la possibilité de se rendre aux urnes en raison de l'insécurité, ce qui n'a pas empêché la proclamation de la réélection du président sortant avec 51,3% des suffrages de moins d'un tiers des 1,2 million d'inscrits. 
Mais le premier tour concomitant des législatives n'avait permis d'élire que 22 députés et un ballottage pour une minorité de circonscriptions a été organisé lors d'un second tour le 14 mars, en même qu'un nouveau premier tour pour le reste. 
A l'issu du premier tour et du scrutin du 14 mars, 25 députés du Mouvement Coeurs Unis (MCU) de M. Touadéra ont été élus, sur 140 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale, selon les résultats provisoires rendus publics lundi par l'Autorité nationale des élections (ANE). 
Les résultats du 14 mars restent cependant à confirmer par la Cour Constitutionnelle après étude des recours. Il est difficile de dire, pour l'heure, comment se répartissent, entre majorité et opposition, les autres sièges déjà pourvus, en fonction des étiquettes et de l'orientation des "indépendants", mais il reste au total 49 sièges à pourvoir pour un second tour dont la date n'a pas encore été annoncée. 
La nouvelle Assemblée nationale pourra cependant se réunir pour sa première session officielle le 2 mai, si la Cour constitutionnelle valide les 91 sièges déjà pourvus, le quorum requis étant de 71 députés. 
Pour l'heure, les "indépendants" arrivent en deuxième position derrière le MCU, mais personne n'est en mesure de dire s'ils se rangeront dans le camp présidentiel ou dans l'opposition. Il lui faudrait encore 45 élus pour que le MCU obtienne à lui seul la majorité absolue. 
Le scrutin du 14 mars s'est déroulé dans le calme, et 96% des bureaux de vote ont pu ouvrir, selon l'ANE: une contre-of fensive des forces pro-gouvernementales, grâce au soutien de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a permis de faire refluer les rebelles des grandes villes dont ils s'étaient emparés depuis mi-décembre.