
Séoul et Washington ont trouvé un accord sur la contribution financière sud-coréenne à la présence militaire américaine en Corée du Sud, ont annoncé lundi les autorités sud-coréennes, au premier jour de manoeuvres militaires annuelles conjointes.
La relation entre Séoul et Washington, deux capitales unies par une alliance militaire, a connu de grosses turbulences ces dernières années, l'ex-président Donald Trump accusant la Corée du Sud de ne pas suffisamment contribuer à la présence militaire américaine sur son sol, réclamant des milliards de dollars.
Il y a quelque 28.500 soldats américains stationnés en Corée du Sud pour protéger le pays d'une éventuelle attaque de l'extérieur.
L'administration américaine avait initialement demandé à la Corée du Sud de payer 5 milliards de dollars par an. Cette somme représentait plus de cinq fois le montant fixé par le précédent accord, qui a expiré fin 2019 et selon lequel, Séoul contribuait chaque année à hauteur de 920 millions de dollars.
Le ministère des Affaires étrangères sud-coréen a indiqué que les deux parties ont signé un accord "de principe" d ont le montant n'a pas été précisé.
"Le gouvernement va résoudre un problème qui dure depuis plus d'un an en signant rapidement un accord", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il doit ensuite être approuvé par l'Assemblée nationale sud-coréenne.
Le président américain Joe Biden s'est engagé à relancer les alliances américaines, mises à mal par son prédécesseur. Les deux parties "vont maintenant poursuivre les dernières étapes nécessaires en vue de conclure et signer l'accord (...) qui renforcera notre Alliance et notre défense commune", a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient le jour du coup d'envoi des manoeuvres militaires entre les deux pays mais à une échelle réduite en raison de la pandémie de Covid-19.
"L'entraînement annuel qui approche est une simulation de commandement sur ordinateur et a un caractère strictement défensif", a indiqué dimanche l'état-major conjoint sud-coréen dans un communiqué.
Ces manoeuvres sont les premières depuis l'arrivée de M. Joe Biden au pouvoir aux Etats-Unis et alors que le dialogue entre Washington et Pyongyang est au point mort depuis l'échec du sommet de Hanoi entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l'ex-président Trump, en février 2019.