Avec une moyenne de 4,4 enfants par femme, le continent africain possède le taux de fertilité le plus élevé au monde, selon la même source qui a ajouté que cette augmentation démographique représente près de 60% de la croissance mondiale prévue au cours de la même période.
La jeunesse de la population de l'Afrique s'est distinguée, notamment, à travers le nombre réduit de décès causés par la pandémie du Covid-19 qui ne dépassent pas les 100.000 dans ce continent, au moment où il a atteint 2,4 millions de personnes dans le monde.
Cette croissance démographique en Afrique est considérée par Ecofin comme une opportunité au vu de l'importance de la population active capable de renforcer sa productivité dans cette partie du globe.
Cela en plus de représenter un marché intérieur croissant, off rant au continent une possibilité de développement économique accélérée, explique la publication.
A ce titre, les pays du continent veulent eux aussi, toujours selon Ecofin, tirer profit de ce boom démographique pour imiter la Chine dans son essor économique qui a fait d’elle la puissance mondiale qu’elle est aujourd’hui.
Ils voient en cette hausse de la population une opportunité à saisir pour accélérer sa croissance, pour peu qu’elle soit maîtrisée et accompagnée par les mesures économiques et sociales adéquates. D'autre part, certains pessimistes voient en cette hausse de la natalité un facteur qui engendrera une pression démographique pouvant causer du tort aux économies, favorisant, ainsi, d’importantes vagues d’émigration.
Ce scénario alimente une théorie selon laquelle le boom démographique africain se répercuterait sur l'affluence massive des migrants africains vers l'Europe.
Cependant, le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ayant pour titre "Les migrations au service de la transformation structurelle", réfute cette hypothèse en indiquant que 53% des migrants africains de l’année 2017 ont émigré dans un autre pays africain et 47% se répartissent sur tout le reste de la planète. De son coté, l’Organisation des Nations unies (ONU) a considéré que "la plupart des migrants internationaux se déplacent entre des pays situés dans la même région. La majorité des migrants internationaux en Afrique subsaharienne [ ] étaient originaires de la région où ils résident".