
Bazoum Mohamed candidat du PNDS, parti au pouvoir au Niger, a appelé mardi les électeurs à une forte mobilisation lors du second tour des élections présidentielles prévues le 21 février, saluant l'engagement de ses alliés pour leur accompagnement. Lors d'un meeting organisé par la coalition dans le cadre de la campagne électorale, M. Bazoum a indiqué devant ces militants "que rien n’était gagné d’avance".
"Nous devons nous organiser pour gagner ces élections. A priori, nous avons un rapport de force très favorable nous sommes légitimement fondés à croire que l’élection ne sera qu’une simple formalité", a-t-il ajouté.
Il s’est engagé à résoudre le problème d’insécurité auquel la région est confrontée depuis quelques années, car selon lui, "lorsqu’on vit un tel drame, on ne demande rien à l’Etat que la sécurité". Il a en outre promis une fois élu à la magistrature suprême, de créer des infrastructures routières, des usines de traitement d’eau, et de prendre en charge l’éducation pour les jeunes filles dans les collèges ruraux. M. Bazoum a rappelé "les mesures de sécurité prises par l’ Etat par rapport à la région de Tillabéri qui ont des effets désagréables pour les populations, en particulier les jeunes".
Le vote des alliances
Pour leurs part, ses deux alliés, le président du MNSD Nassara, M. Seini Omarou et celui de l’ADN, Fusaha Salissou Habi Mahamadou ont appelé au cours de cette cérémonie leurs militants et sympathisants à soutenir le candidat Bazoum.
M. Oumarou, ex-Premier ministre, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 27 décembre avec 8,95%.
Deux autres candidats Mallam Alma Oumarou et Moussa Barazé Hassane, crédités respectivement de 2,47% et 2,40 % ont déjà appelé à voter pour Mohamed Bazoum, selon leur partis respectifs.
Albabé Abouba, ministre de l'Agriculture, arrivé 4e avec 7,07% des voix devait annoncer son "soutien" à Bazoum, d'après ses proches.
Quant au candidat Mahamane Ousmane, concurrent de Bazoum, il a bénéficié de l'appui de Hama Amadou, principal opposant écarté du scrutin pour une condamnation dans une affaire de trafic de bébés et le soutien de cinq autres candidats du premier tour.
La Cour constitutionnelle a confirmé que le second tour opposerait Mohamed Bazoum, arrivé en tête avec 39,30% des suffrages, à Mahamane Ousmane qui a engrangé 16,98% des voix.
Le meeting du candidat Bazoum coïncide avec le lancement de la campagne de sensibilisation pour des élections "apaisées" au Niger qui se tient à Zinder et s’étendra dans plusieurs localités du pays. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des autorités administratives et locales de la région, des représentants des partis politiques et des organisations de jeunesse.
"Ce n’est pas une campagne pour les élections, mais une campagne d’encadrement préventif des élections", a indiqué le Médiateur de la République du Niger Ali Sirfi Maïga dans son allocution, soulignant "que trois épreuves méritent l’attention des citoyens, à savoir l'insécurité, les conflits communautaires et les conflits politiques".
Maïga a appelé les citoyens à "consolider l’unité et de la cohésion sociale permettant de préserver le Niger de tout désordre qui peut provoquer le retard de son développement, ou le recul de sa démocratie".