Ressources en eau : La validation des connaissances et données sur les ressources en eau soulignée

Publié par DK NEWS le 17-11-2020, 16h38 | 123

La validation des connaissances et données sur les ressources en eau à travers la wilaya de Bechar a été soulignée lundi par les participants à une rencontre organisée par l’université Tahri Mohamed.

Placée sous le thème "Validation des données sur les ressources en eau superficielles et souterraines de la wilaya de Bechar", la rencontre a été l’occasion pour les participants de souligner l’intérêt de "mettre à jour les connaissances et les données sur les ressources en eau superficielles et souterraines pour une meilleure utilisation de cette ressource, surtout dans les régions sahariennes, comme c’est le cas de Bechar.

L’objectif de la rencontre est d’améliorer les connaissances des différents partenaires, à savoir le secteur des ressources en eau, l’Algérienne des eaux et la direction des services agricoles, ainsi que d’autres secteurs, à l’instar de l’industrie et des usagers de l’eau, dans le but d’une meilleure gestion de cette ressource, ont relevé des intervenant lors des débats et à travers les trois ateliers mis en place dans le cadre de cette rencontre.

La rencontre e, à laquelle ont pris part les secteurs concernés et le mouvement associatif, vise aussi à mettre en évidence la nécessité de rééquilibrer le bilan des différentes nappes et la restauration des débits des sources, notamment les oueds et autres cours dans la région, a indiqué le chercheur en ressource en eau, Touhami Merzougui (Université de Bechar).

A travers cette rencontre, initiée en partenariat avec l'Agence publique du Bassin Hydrographique Sahara (ABHS), les chercheurs de l’université de Bechar veulent mettre aussi la lumière sur la nécessité de sécuriser l’alimentation en eau potable (AEP) dans la région, de protéger et préserver les systèmes écologiques, à savoir les Daya (lacs) et les zones humides contre toutes les formes de pollution, mais aussi d’assurer la durabilité des secteurs du tourisme, de l’industrie, de l’environnement et particulièrement celui de l’agriculture qui est l’un des grands consommateurs d’eau de la wilaya, a-t-il ajouté.

Pour M. Merzougui, chercheur spécialisé dans les questions des ressources en eau, "la wilaya consomme annuellement, en matière d’AEP, 13 millions m3 d’eau de ses ressources souterraines et 15 millions m3 d’eau provenant de ses ressources superficielles, tandis que le secteur agricole à lui seul consomme pour les besoins d’irrigation chaque anné e plus de 6 millions m3 d’eau souterraines et plus de 4 millions m3 d’eaux superficielles".

"L’on recense annuellement un débit des eaux usées de l’ordre de 15 millions M3, d’où la nécessité de mettre en place le contrat de gestion participative de la nappe et ce, conformément à la loi sur l’eau qui est un nouveau mode de gouvernance des eaux souterraines reposant sur la participation et l’engagement des partenaires locaux et régionaux dans la gestion des ressources en eau, selon une démarche participative et de concertation", a-t-il ajouté.

La mise en place du contrat de gestion participative de la nappe permettra de garantir un développement environnemental et socioéconomique durable et d’améliorer les prestations en matière de service public de l’eau, ont estimé des participants aux ateliers.

Cette rencontre est une contribution de l’université Tahri Mohamed pour la mise en œuvre d’outils innovants de la gouvernance locale pour une gestion durable des ressources hydriques de la région et l’encouragement des chercheurs et universitaires locaux à trouver des solutions adéquates aux problèmes de la région en matière de gestion des ressources en eaux dans les zones sahariennes, selon l'universitaire de Béchar Tedj Ghomari.