Nagorny Karabakh : L'Arménie commence son retrait d'une région avoisinante du Nagorny Karabakh

Publié par DK NEWS le 15-11-2020, 16h42 | 3

Samedi, des dizaines de maisons ont été incendiées par leurs propriétaires dans le village de Charektar, dans la région de Kalbajar, qui était sous contrôle des forces arméniennes depuis une première guerre au début des années 1990 ayant fait 30.000 morts, selon les médias. 
Cette région fait partie du "glacis protecteur" formé par les forces arméniennes autour du Nagorny Karabakh à proprement parler, dont une partie doit également revenir à l'Azerbaïdjan selon les termes de l'accord de paix signé en début de semaine. 
Le district de Kalbajar était peuplé, avant les déplacements de populations liés à la guerre des années 1990, quasi exclusivement d'Azerbaïdjanais, le gouvernement arménien ayant ensuite financé l'installation de familles arméniennes dans la zone. 
L'accord de paix prévoit la présence au Na gorny Karabakh de forces de maintien de la paix russes, qui sont arrivées dès vendredi à Stepanakert, la capitale locale, où elles contrôlaient les abords et la ligne de front tout proche. En partie défigurée par les roquettes, Stepanakert, qui reste sous contrôle arménien, est vidée de ses habitants. 
Les autorités locales les ont appelés à rentrer au plus vite mais la quasi-totalité des magasins sont encore fermés. 
Une dizaine de bus est arrivée samedi d'Arménie avec à son bord quelques habitants, tandis que des navettes gratuites ont été mises en place depuis Erevan. Les forces russes y sont présentes, notamment à un gros carrefour sud-ouest de la ville, à la faveur de l'accord de paix qui prévoit le déploiement de près de 2.000 soldats de maintien de la paix . En attendant le déploiement complet des forces russes, et la réouverture du corridor de Latchin, cordon ombilical reliant l'Arménie à l'enclave, la seule voie d'accès au Nagorny Karabakh est la route passant par le nord de l'enclave, par le district de Kalbajar, qui doit être rétrocédé dimanche à l'Azerbaïdjan. 
Précisément le long de cette même route, des soldats russes ont pris position samedi au monastère de Dadivank, dont les autorités arméniennes ont dit craindre qu'il ne soit dégradé ou profané par les forces azerbaïdjanaises.