
L'émission de gaz à effet de serre au Brésil a augmenté de 9,6% sur un an en 2019, a dénoncé vendredi une ONG pour qui le pays aura du mal à respecter ses engagements de l'accord de Paris sur le climat.
Selon le rapport du Système d'estimations des émissions de gaz à effet de serre (SEEG) du collectif d'ONG Observatoire du climat, cette augmentation "est due à la déforestation en Amazonie, qui a grimpé en flèche l'an dernier".
Au total, 2,17 milliards de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l'atmosphère au Brésil en 2019, première année de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, climato-sceptique notoire, contre 1,98 milliard en 2018.
Le rapport estime que 72% de ces émissions sont dues "à l'usage de la terre et l'agriculture", ce qui inclut la déforestation, qui a augmenté de 85% l'an dernier par rapport à 2018.
Aux termes de l'accord de Paris sur le climat, en 2015 le Brésil s'est engagé à réduire de 37% le niveau d'émission de gaz à effet de serre constaté en 2005 d'ici à 2025.
Mais pour l'Observatoire du climat, le plus grand pays d'Amérique Latine est loin du compte, le niveau atteint en 2019 étant de "17% supérieur" à cet objectif.
Et le Brésil est également mal parti pour respecter un autre objectif fixé par le gouvernement dès 2010, de diminuer les émissions dans une fourchette de 36,8% à 38,9% d'ici la fin 2020.