
Le chômage a continué à augmenter au Japon en août, atteignant son plus haut niveau en trois ans, alors que l'économie, malmenée par la pandémie de coronavirus, peine à se rétablir. Le taux de chômage s'est établi à 3% en août, au plus haut depuis mai 2017, selon des données du ministère des Affaires intérieures publiées vendredi, après 2,9% en juillet et 2,8% en juin.
L'écart entre l'offre et la demande s'est de nouveau réduit par rapport à juillet, à raison de 104 offres d'emploi pour 100 demandeurs, soit son niveau le plus bas depuis janvier 2014. Si cet écart demeure positif dans le pays frappé par une pénurie de main-d'oeuvre en raison de son déclin démographique accéléré, il est cependant nettement inférieur aux niveaux d'avant la pandémie: ainsi, en janvier, on dénombrait encore 149 offres d'emplois pour 100 demandeurs.
Le taux de chômage "va sans aucun doute continuer à monter au cours des prochains mois", a estimé Capital Economics dans une note. Mais la firme, qui il y a un mois prédisait qu'il atteindrait 4% cette année, reconnaît que ses prévisions étaient "un peu trop pessimistes". Le Japon, moins touché que d'autres pays industrialisés par la pandémie de coronavirus, avec quelque 83.000 cas d'infection et environ 1.500 morts, avait déclaré un état d'urgence en avril et mai moins restrictif que les confinements mis en place dans de nombreux pays.
Son économie peine cependant à repartir, les secteur de l'hôtellerie et de la restauration souffrant notamment toujours de la fermeture des frontières du pays au tourisme et de l'inquiétude de la population face à la maladie Covid-19.