
Les prix du blé reculaient lundi à la mi-journée, impactés par les doutes sur le niveau de demande dans les mois à venir dans un contexte de durcissement des restrictions destinées à enrayer la pandémie de coronavirus, ont rapporté des médias locaux.
Vers 12H00 (11H00 à Alger) sur Euronext, la tonne de blé reculait de 0,75 euro sur l'échéance de décembre à 191,50 euros, et de 1,00 euro sur mars à 191,25 euros, pour près de 10.100 lots échangés, ont ajouté les mêmes sources.
La tonne de maïs était stable à 171,00 euros sur l'échéance de novembre et abandonnait 0,25 euro sur l'échéance de janvier à 172,00 euros, dans un volume faible d'environ 150 lots échangés.
"Les marchés deviennent bien hésitants dans cette période d'incertitudes, notamment économiques, avec des doutes qui s'installent sur la vigueur de la demande, essentiellement de la part d'un des acteurs majeurs de ces dernières semaines, la Chine", a souligné le cabinet Agritel dans une note.
Le Comité du Commerce des céréales, aliments du bétail, oléagineux, huile d'olive, huiles et graisses et agrofournitures (Coceral) dans son rapport men suel révise à la baisse son estimation de production de maïs pour l'Europe (incluant la Grande-Bretagne) à 62,8 millions de tonnes contre 64,6 estimés le mois dernier.
La production de blé tendre est laissée inchangée à 129,2 millions de tonnes.
Le retour de la pluie en Europe de l'ouest est accueilli favorablement, "notamment dans la perspective de forte hausse des surfaces de blé tendre en France pour la future campagne", se réjouit Agritel. Sur le marché mer Noire, la pluviométrie est salvatrice mais insuffisante dans certaines zones qui n'ont pas vu d'eau depuis deux mois et demi.
En Russie, selon l'organisme russe de surveillance et de sécurité agroalimentaire Rosselkhoznadzor, les exportations de blé et de maïs étaient stables au 22 septembre par rapport à l'année dernière. Les récoltes de blé ont progressé de 17% et celles de maïs ont reculé de 11% au 24 septembre. Au niveau mondial, le cabinet Inter-Courtage rapporte que rien n'a été acheté par le Pakistan dans le cadre d'un appel d'offres passé la semaine dernière et que celui-ci, portant sur 300.000 tonnes de blé à livrer en janvier, a été relancé.