
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a déclaré mercredi que l’accord sur le nucléaire iranien pourrait empêcher une course aux armements dans le monde.
A l'occasion du 5e anniversaire de la conclusion du Plan d'action global conjoint (JCPOA) entre l'Iran et les grandes puissances mondiales, le ministère autrichien des Affaires étrangères a publié une déclaration mardi via laquelle il a noté que "toutes les parties impliquées dans les discussions doivent s'entendre et trouver un moyen de mettre pleinement en œuvre cet accord historique, sur la base duquel, l'Iran devrait profiter des avantages économiques de l'accord".
"En tant qu'hôte de pourparlers nucléaires avec l'Iran, l'Autriche a une grande responsabilité dans la sauvegarde de cet accord nucléaire historique", a-t-il ajouté.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a ajouté qu'"il convient de garder à l'esprit que cet accord international pourrait empêcher une course aux armements qui pourrait compromettre la sécurité et la stabilité non seulement en Asie occidentale mais aussi dans le monde entier ".
Tout en soutenant les efforts déployés par le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de la sécurité, Josep Borrell, pour faire avancer les pourparlers sur le nucléaire, Schallenberg s'est rendu à Washington et à Téhéran au début de cette année pour discuter des problèmes liés à l'accord.
Après douze années de négociations, il y a cinq ans, un accord nucléaire a été signé entre l'Iran et les grandes puissances mondiales (Chine, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies) et l'Allemagne dans la capitale autrichienne Vienne le 14 juillet 2015.
Le 20 juillet 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité la résolution 2231 à l’appui du PAGC sur un règlement relatif au programme nucléaire iranien, qui limitait le développement nucléaire de Téhéran à des fins civiles uniquement.
La résolution prévoit notamment une conservation de cinq ans de l'embargo sur les armes contre l'Iran. Le 8 mai 2018, les Etats-Unis se sont retirés du PAGC et ont rétabli les sanctions économiques contre Téhéran, y compris dans le domaine des exportations de pétrole. Depuis la tension ne cesse de monter entre les Etats-Unis et l’Iran.
Les entreprises internationales qui avaient comm encé à réinvestir en Iran se voient obligées de plier bagage au risque de se voir elles aussi frappées par les sanctions américaines.
Selon le secrétaire d'Etat américain Michael Pompeo, les Etats-Unis auraient le droit d'imposer unilatéralement des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies liées à l'embargo sur les armes, malgré leur retrait du PAGC. La diplomatie iranienne a révélé récemment qu'"au cours de la présidence de Donald Trump, 129 nouvelles sanctions ont été imposées contre l'Iran". Les sanctions contre l'Iran sont une série d'embargos contre le pays, dont le principal a été mis en place par les Etats-Unis à partir de 1995, les autres consistant en des embargos sur les armes décidés par les Nations unies et l'Union européenne en 2006 et 2007.
Mais lorsque l’accord sur le nucléaire iranien est entré en vigueur en octobre 2015, octobre 2020 a été désigné comme la date pour l’expiration de l’embargo.