Justice Affaire de l’entreprise portuaire de Skikda Le PDG, 28 fonctionnaires et 4 opérateurs économiques sous contrôle judiciaire

Publié par DK NEWS le 15-07-2020, 17h02 | 139

 Le juge instructeur près le tribunal de Skikda a ordonné mardi de placer sous contrôle judiciaire le PDG de l’entreprise portuaire de Skikda avec 28 autres fonctionnaires, dont des directeurs et des travailleurs ainsi que quatre opérateurs économiques, poursuivis dans des affaires corruption, et de retirer leurs passeports et de leur interdire de quitter le territoire national, a-t-on appris du procureur de la République près de ce tribunal, Adel Dhoyou.
Le PDG de l’entreprise portuaire, le secrétaire général, le président du comité de participation et son adjoint, le chef du département des affaires sociales et des cadres de la même entreprise, auditionnés depuis hier lundi pendant plus de 30 heures, ont été accusés de "dilapidation de deniers publics" et "d’abus de fonction." Les accusés sont poursuivis également pour délits de "déclaration de faits matériellement faux", de "dissimulation de documents de nature à faciliter la recherche des délits", "d’abus de fonction par l’octroi à des tiers d’avantages indus", de "dilapidation de deniers pub lics" et "d’exploitation illégale de biens publics au bénéfice de tiers".
Les mis en cause ont également été auditionnés pour des affaires de "malversation sur des deniers des œuvres sociales de l’entreprise portuaire", "l’envoi en voyage de personnes n’ayant aucun rapport avec l’entreprise portuaire et dont tous les frais étaient à charge de l’entreprise" et "financement occulte d’un parti politique", selon la même source.
L’ancien ministre des Travaux publics et des Transport Boudjemaa Talaï, actuellement en prison, a été un des témoins dans l’affaire de financement occulte d’un parti politique et avait été auditionné auparavant à la prison d’El Harrach (Alger), a précisé la même source. Quatre (4) opérateurs économiques sont poursuivis pour les délits de "faux et usage de faux sur des documents commerciaux et sous-seing privé" et d’"incitation d’un fonctionnaire public à l’abus de fonction en vue d’obtenir des avantages indus". Le procureur de la République près le tribunal de Skikda avait requis le placement de 14 des 33 personnes poursuivies dans cette affaire sous mandat de dépôt et les autres sous contrôle judiciaire.