ONU - conflits - réfugiés Plus de 660.000 déplacés depuis l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu mondial

Publié par DK NEWS le 22-05-2020, 14h40 | 4

Quelque 11,5 millions de personnes supplémentaires vont être au chômage en 2020 en Amérique latine en raison de la pandémie de coronavirus, ce qui portera le nombre total de chômeurs dans la région à 37,7 millions, selon un rapport de deux agences onusiennes rendu public jeudi.
Le repli économique en Amérique latine, estimé à 5,3% du PIB en 2020, aura des "effets négatifs" sur le taux de chômage de la région, qui passera de 8,1% en 2019 à 11,5% cette année, selon les projections présentées par l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).
"Le taux de chômage devrait augmenter d'au moins 3,4 points de pourcentage,ce qui équivaut à plus de 11,5 millions de nouveaux chômeurs", indique le rapport conjoint des deux institutions qui ont leur siège régional à Santiago.
Parallèlement à l'augmentation du chômage, les deux agences s'attendent à une nette détérioration de la qualité de l'emploi dans la région où le taux moyen d'emplois informels atteint déjà 54%.
L'OIT estime à 10,3 % la réduction du temps de travail, qui touchera quelque 32 millions de personnes, en raison de la crise sanitaire et des mesures de restriction mises en oeuvre par les pays d'Amérique latine.
Le chômage frappera durement les plus vulnérables, entraînant une augmentation de la pauvreté de 4,4 points de pourcentage et de l'extrême pauvreté de 2,6 points de pourcentage par rapport à 2019. "Cela signifie que la pauvreté atteindra alors 34,7 % de la population latino-américaine (214,7 millions de personnes) et l'extrême pauvreté 13 % (83,4 millions de personnes)", souligne la CEPALC.
Les deux institutions estiment que la récupération des emplois perdus sera lente et nécessitera d'importants programmes de formation des travailleurs en matière de sécurité sanitaire, de protocoles de santé, d'organisation en horaires décalés pour éviter les foyers de contamination.
"Cela nécessite un renforcement des ressources institutionnelles et budgétaires pour garantir le respect" des nouvelles normes sanitaires, indique le rapport.