Oléiculture Concours des huiles du monde: Ouagued Aomar insiste sur l’importance de respecter les normes de production

Publié par DK NEWS le 16-05-2020, 12h50 | 133

Médaillé d’or au 18ème concours international des huiles du monde organisé par l’Agence de valorisation des produits agricoles (APVA) à Paris (France), Ouagued Aomar a affirmé, à l’APS, qu’"il n'y a pas de secret pour obtenir une huile de qualité. Il suffit de respecter les normes de production, pour avoir une bonne huile", a-t-il expliqué.

Cet oléiculteur propriétaire de l’huilerie moderne "Azemmour", à Ahnif dans la daïra de M’Chedallah (Bouira) a ainsi obtenu une médaille d’or dans la catégorie "mûr intense".

Né "sous un olivier" dans une région à vocation oléicole, M. Ouagued a décidé en 2009 de se professionnaliser dans la filière oléicole en rajeunissant l’oliveraie familiale. Son verger de six hectares compte 1.200 oliviers. Il a également acquis une huilerie dans le cadre des dispositifs  d’aide à la création d’emploi et a suivi plusieurs formations en Algérie mais aussi en Tunisie sur les bonnes pratiques oléicoles.

L’objectif de cet agriculteur étant de "contribuer à l’amélioration de la filière oléicole et de la qualité de l’huile d’olive algérienne, en essayant d’obtenir un produit aux normes du Conseil Oléicole International (COI), pour pouvoir se placer sur le marché international et donner plus de visibilité à nos produits", a-t-il souligné.

"Une huile d’olive de qualité s’obtient avec des fruits sains et triturés juste après leur récolte, c’est le seul secret pour arriver à ce résultat", a-t-il relevé. Les olives doivent être récoltées à bonne maturité lorsque la couleur du fruit vire vers le violet. Elles doivent également être triturées idéalement dans les 24h, ou au plus tard dans les 48h suivant leur cueillette, a-t-il ajouté, rappelant que le slogan de son unité est "de l’arbre à la bouteille".

Le mode de trituration joue également un rôle important dans la qualité de l’huile, a relevé M. Ouagued. "Les huileries traditionnelles ne peuvent pas produire une bonne huile, il faut opter pour des huileries modernes si on veut un produit de qualité avec un faible taux d’acidité (huile vierge et extra vierge) et qui peut être concurrentiel", a observé ce lauréat qui a souligné l’importance de sensibiliser les producteurs sur cet aspect.

En 2018, l’huile d’Olive "Azemmour" de M. Ouagued avait décroché le prix Apulée d’or au concours national des huiles vierges extra dans la catégorie "fruité vert intense" et en 2019 le prix Apulée d’argent au même concours. Et pour sa première participation à l’international, M. Ouagued décroche l’Or au 18ème concours international des huiles du monde.

A cette même compétition, l’Algérie a d’écorché trois autres prix. Il s’agit d’une médaille d’argent obtenue dans la catégorie "mûr léger" par la SARL Arbaolive de la wilaya de Blida pour son huile du même nom et deux prix "Gourmet" obtenus par la SARL Ets Kiared (Boumerdes) pour son Huile "Baghlia" dans la catégorie mûr intense, et l’huilerie Amazit d’Ifigha (Tizi-Ouzou) pour son huile "Achvali Ath Ghovri" dans la catégorie Mûr léger, rappelle-t-on.