Iran/Etats Unis La Russie s'oppose au prolongement de l'embargo sur les armes contre l’Iran

Publié par DK NEWS le 13-05-2020, 15h31 | 114

Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia, a fait part de l’opposition de son pays à la démarche américaine de prolonger l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran qui devrait prendre fin en octobre prochain, ont rapporté mercredi les médias iraniens Selon l'agence de presse (Irna), Vassily Nebenzia a déclaré mardi lors d'une conférence de presse virtuelle: "Nous ne voyons aucune raison pour imposer un embargo sur les armes contre l'Iran. 
Cet embargo se terminera le 18 octobre 2020". 
"Pour déclencher le mécanisme de règlement des différends, vous devez être un partenaire du JCPOA (accord de Vienne sur le nucléaire iranien). 
Mais les Etats-Unis, il y a exactement deux ans, ont annoncé arrogamment qu'ils se sont retirés de cet accord.", a ajouté le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies. 
Le 8 mai 2018, le président américain Donald Trump a officiellement déclaré que les Etats-Unis ne sont plus partenaires du JCPOA et il a ordonné la reprise des sanctions unilatérales et illégales contre le peuple iranien. 
Selon la diplomatie iranienne, au cours de la présidence américaine de Trump, 129 nouvelles sanctions "oppressives" ont été illégalement imposées contre l'Iran. 
La résolution 2231 du Conseil de sécurité adoptée en 2015, offre à Téhéran un allégement des sanctions internationales, mais Washington veut empêcher la levée de l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran prévue pour octobre prochain selon les dispositions de ladite résolution. 
A ce titre, le Département d'Etat américain prépare ainsi un argumentaire juridique visant à faire reconnaître que les Etats-Unis sont toujours un "Etat participant" à l'accord de Vienne en dépit de leur retrait en 2018. 
La manoeuvre vise à "forcer les Européens à choisir entre accepter de prolonger l'embargo sur les armes ou permettre aux Etats-Unis de déclencher, en tant qu'"Etat participant" la réimposition de toutes les sanctions internationales contre l'Iran levées par la 2231, ce qui pour Téhéran, "achèverait d'enterrer l'accord". 
La communauté internationale s'est opposée contre cette démarche "sans fondement" de l'administration Trump.