Climat - réchauffement Les émissions de gaz à effet de serre en baisse, mais pas assez pour empêcher le réchauffement climatique

Publié par DK NEWS le 03-05-2020, 14h07 | 10

Le ralentissement forcé de l’économie, les avions et autres moyens de transport quasiment à l’arrêt auraient contribué à une réduction de 5,5% des émissions de gaz à effet de serre en 2020, selon le site CarbonBrief.
"Il n'y a rien de réjouissant là-dedans", a contesté auprès de France Info Valérie Masson-Delmotte, climatologue et coprésidente du groupe n 1 du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
Il s’agit bien sûr d’une baisse forcée, non causée par des mesures durables engagées par les gouvernements afin de lutter contre le réchauffement climatique.
"Ce n'est pas du tout cela dont nous parlons quand nous parlons de l'action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", a-t-elle expliqué. Selon elle, cette baisse historique n’aidera pas à atteindre l’objectif de réchauffement sous les 2 C d’ici la fin du siècle prévu par l’accord de Paris.
La crise du Covid-19 n’est que limitée dans le temps et les émissions de CO2 n’ont pas assez diminué pour provoquer un changement majeur.
La seule vraie solution est de "transformer tous les grands systèmes de production, notamment énergétique, en sortant des énergies fossiles", a affirmé la climatologue. "Il faudrait que les émissions mondiales de gaz à effet de serre diminuent d'un quart entre 2010 et 2030, et deviennent zéro net – c'est-à-dire que les émissions résiduelles seraient compensées par une capacité à enlever du CO2 de l'atmosphère et à le stocker – à horizon 2070", a-t-elle précisé à France Info." Le problème, c'est que plus nous tardons à agir, plus il faudra faire un effort massif, année après année, pour y parvenir", a-t-elle conclu.

Près de 239.000 morts dans le monde 
 Au moins 238.810 personnes sont mortes à cause de la pandémie de nouveau coronavirus depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par des médias, à partir de sources officielles, samedi.
Plus de 3.354.100 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 195 pays et territoires depuis le début de l'épidémie.
Ce nombre de cas ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.
Parmi ces cas, au moins 1.014.700 sont aujourd'hui considérés comme guéris.
Les Etats-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au nouveau coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 65.068 décès pour 1.104.161 cas.
Au moins 164.015 personnes ont été déclarées guéries.Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont l'Italie avec 28.236 morts pour 207.428 cas, le Royaume-Uni avec 27.510 morts (177.454 cas), l'Espagne avec 25.100 morts (216.582 cas), et la France avec 24.594 morts (167.346 cas).
La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l'épidémie a débuté fin décembre, a officiellement dénombré au total 82.875 cas (1 nouveau entre vendredi et samedi), dont 4.633 décès (0 nouveau), et 77.642 guérisons.
L'Europe totalisait samedi à 11H00 GMT 140.598 décès pour 1.508.719 cas, les Etats-Unis et le Canada 68.530 décès (1.158.941 cas), l'Amérique latine et les Caraïbes 12.197 décès (231.039 cas), l'Asie 8.820 décès (229.242 cas), le Moyen-Orient 6.857 décès (177.521 cas), l'Afrique 1.688 décès (40.544 cas) et l'Océanie 120 décès (8.102 cas).
Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par des médias, auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).