Thaïlande - Covid-19 Arrestation d'un chef du parti politique pour trafic de masques

Publié par DK NEWS le 10-04-2020, 12h15 | 42

Phanyot Akkhara-amornpan, un des dirigeants du Parti Paradonraphab, ainsi que deux complices ont été appréhendés dans le cadre d’une enquête sur un réseau soupçonné d’avoir thésaurisé et commercialisé illégalement 200 millions de masques de protection, indique-t-on de source policière.
D’après les éléments de l'enquête, Phanyot a utilisé une société enregistrée sous le nom de « Thai Health International » pour importé illégalement des masques faciaux avant de les reconditionner et de les commercialiser au prix fort sur le marché noir.
Le politicien a été ensuite libéré sous caution après avoir comparu en arrestation devant un tribunal.
Depuis le début de la pandémie, la Thaïlande a été confrontée à une pénurie organisée des masques de protection.
Ces articles très sollicités sont apparus sur les marchés noirs et sur les réseaux sociaux à des prix très élevés. Les autorités ont ainsi décrété une ordonnance qui soumet le commerce d es fournitures médicales (masques et gels désinfectants) au contrôle de l’administration. Selon la police, quelque 328 personnes ont été arrêtées pour avoir vendu des masques à prix élevés depuis le lancement d’une opération de répression le 4 février. Plus de 70 des prévenus menaient leur trafic sur des plateformes de commerce en ligne. Les autorités ont déclaré avoir saisi 2,5 millions de masques faciaux, 2.764 thermomètres, 80.500 litres d'alcool éthylique et 55.048 kits de tests covid-19, d'une valeur totale estimée à 72 millions de bahts (2,32 millions de dollars US).
Les équipes de contrôle ont également fait une descente dans une usine de fabrication de masques de protection. La fabrique écoulait sa production sans la soumettre au contrôle des autorités et sans déclarer ses stocks. Jusqu’à vendredi, la Thaïlande, qui a décrété l’état d’urgence depuis le 16 mars, a enregistré 2.473 cas confirmés de Covid-19 et 33 décès. Selon les observateurs ces chiffres ne reflètent pas la réalité, puisque le dépistage demeure faible.