Le Liban cherche une aide étrangère pour lutter contre le COVID-19, selon le président libanais

Publié par DK NEWS le 27-03-2020, 16h36 | 5

 Le Liban recherche une aide étrangère pour lutter contre le nouveau coronavirus COVID-19, a déclaré mardi le président Michel Aoun.

 "Nous n'avons pas tout le matériel et l'équipement nécessaires mais nous contactons tous les pays afin d'obtenir de l'aide pour combattre le virus", a déclaré M. Aoun dans un communiqué publié par la présidence.
Il a ajouté que cette aide bénéficiera à tous ceux qui luttent contre la pandémie.
Les remarques de M. Aoun ont été faites lors de sa conversation par Skype avec les employés de l'hôpital universitaire Rafic Hariri (RHUH), principal centre de dépistage et de traitement du COVID-19 dans le pays.
"Les Libanais prient pour vous aujourd'hui parce que vous êtes confrontés à une guerre contre l'humanité.
Vous aidez les Libanais en les soutenant pendant qu'ils sont à l'hôpital et les citoyens se sentent à l'aise parce qu'ils savent où aller s'ils sont infectés", a déclaré M. Aoun aux employés du RHUH.
Le président s'est également entretenu avec des membres de la Croix-Rouge libanaise pour leur signifier qu'il apprécie leurs sacrif ices.
La crise financière du Liban a provoqué une pénurie de dollars depuis septembre 2019, ce qui a limité la capacité des importateurs à importer des fournitures médicales vitales, notamment des masques, des gants, des respirateurs et d'autres équipements.
Le gouvernement libanais n'a pas non plus remboursé les factures des hôpitaux publics et privés, y compris celles de la Caisse nationale de sécurité sociale et des fonds de santé militaires.
Il est donc plus difficile pour les hôpitaux d'acheter des fournitures médicales et d'engager du personnel supplémentaire pour réduire la charge de travail des infirmières surchargées. Mardi, le nombre de cas d'infection par le COVID-19 au Liban est passé à 304.


Les Etats-Unis pourraient bientôt devenir l'épicentre de la pandémie (OMS) 

 Les Etats-Unis, où le nombre de personnes infectées par le nouveau coronavirus explose, pourraient bientôt dépasser l'Europe et devenir l'épicentre de la pandémie, a alerté mardi l'Organisation mondial de la santé (OMS).
"La pandémie de Covid-19 s'est déclarée en décembre en Chine avant de se propager en Europe, désormais continent le plus touché, mais la progression de la maladie aux Etats-Unis pourrait en faire bientôt le nouvel épicentre", a indiqué Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS lors d'un point presse par visioconférence.
"Nous constatons une très forte accélération du nombre de cas aux Etats-Unis, donc cela se pourrait".
"Nous ne pouvons pas dire que c'est déjà le cas, mais la possibilité existe", a-t-elle insisté.
Selon le dernier rapport quotidien de l'OMS publié lundi soir, les Etats-Unis ont vu le nombre de personnes testées positifs au nouveau coronavirus et de décès doubler en 24h (31.573 cas d'infection cumulés et 402 morts).
Dans le même temps, l'Europe a recensé 20.131 nouveaux cas et 1.318 décès pour un total de 171.424 cas et 8.743 décès. L'accélération de la maladie Covid-19 aux Etats-Unis peut s'expliquer par un meilleur dépistage et reflète aussi le taux élevé de transmissions avant la mise en place des mesures de confinement plus strictes.
"La contagion par chaque individu de deux ou trois personnes prend de trois à cinq jours.
Nous, ce que nous voyons s'est produit il y a trois, quatre ou cinq jours, dans de nombreux pays", selon Margaret Harris.
"Aux Etats-Unis, il y a une semaine, il y avait de nombreuses transmissions", a-t-elle souligné.
Bien qu'il faille s'attendre dans les jours à venir à une hausse considérable du nombre des cas à l'échelle planétaire, l'OMS dit percevoir des "signes positifs très précoces dans certains pays européens qui ont réussi à convaincre leur population de respecter la distanciation physique, de ne pas se déplacer", a aussi indiqué la porte-parole de l'organisation.
En Italie par exemple, pays le plus touché après la Chine avec 63.927 cas, les autorités sanitaires enregistrent une baisse des nouveaux cas d'infection et du nombre de décès.