Une conférence culturelle et historique a été animée au lycée Ali Degaâ, commune de Mnaguer (région de Taibet), par des chercheurs et enseignants, qui ont rappelé les multiples soulèvements populaires qui se sont succédé durant l’année 1962 dans la wilaya d’Ouargla, pour exprimer le rejet catégorique par les populations locales des visées de la France coloniale de séparer le Sahara du reste du pays et confirmer le caractère indivisible de l’Algérie. Constituant un prolongement aux manifestations déclenchées le 27 février et le 7 mars 1962 respectivement dans les régions d’Ouargla et Touggourt, ces soulèvements ont contribué à la mise en échec des velléités de la France coloniale et ont apporté un soutien politique au Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) lors des négociations d’Evian, couronnées le cessez-le-feu du 19 mars 1962. Selon des sources historiques, les manifestations populaires de Taibet ont débuté à la place du marché de la commune de Mnaguer, avec la participation de nombreux citoyens issus de différentes régions de Taibet, en direction de la zaouïa Ali Benseddik, scandant des slogans réaffirmant l’attachement à l’intégrité et de l’unité territoriale et à l’indépendance de l’Algérie ainsi rejetant toute tentative de séparation du Sahara du territoire algérien. L’intervention des forces coloniales, usant de gros moyens matériels et humains pour venir à bout de ce soulèvement populaire, s’est soldée par de nombreuses pertes du coté ennemi, et ont malheureusement fait 11 Chouhada et des dizaines de blessés du coté des manifestants. Aussi, de nombreux citoyens ont été arrêtés lors de ces manifestations et transférés au centre de détention et de torture de Touggourt. En marge de cette conférence, a été mise sur pied une exposition de documents historiques, dont des publications éditées par le ministère des Moudjahidine.