Le Secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des ayants droit,Rebika Laïd a mis en avant lors de cette rencontre «l'impératif de trouverles mécanismes adéquats pour régler tous les dossiers relatifs à la mémoirenationale».
Dans son allocution d'ouverture, M. Rebika a affirmé que la question del'indemnisation des victimes des radiations suite aux à ces essaisnucléaires dans le Sahara algérien figure parmi les dossiers dont leGouvernement attache de l'importance pour trouver les mécanismes adéquatsen vue de leur règlement, au même titre que tous les dossiers relatifs à lamémoire nationale.
Soulignant que la France coloniale avait élaboré des cartographies «pourasseoir sa mainmise sur tout le territoire et assiéger les moudjahidine»,le Secrétaire général du ministère des Moudjahidine a cité «la pose demilliers de mines au niveau des zones frontalières, qui continuent àfaucher des vies innocentes».
Intervenant à ce colloque, le Pr. Ammar Rakhila, historien, a rappelé «laresponsabilité de la France devant le droit international» en raison despréjudices causés aux populations locales, à l'environnement notamment ence qui concerne l'équilibre écologique en Algérie.Il a relevé la nécessité de contraindre la France par «la force de la loi»à assumer entièrement ses responsabilités, y compris en ce qui concerne lesdéchets radioactifs et leurs impacts négatifs constants sur l'environnementet la santé de l'homme, proposant, enfin, «la création d'une instancechargée de l'élaboration d'un dossier intégré sur ces explosions».
A cette occasion, un film documentaire a été projeté sur les explosions etles crimes commis par le colonialisme français qui a fait usage d'armes dedestruction massive prohibées de par le monde, tels que les gaz toxiques,le napalm et les armes chimiques et bactériologiques. Le film relate lesexplosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien, au nombre de 57entre explosions et essais nucléaire.En marge de cette conférence, une exposition de photos des explosionsnucléaires montrant le désert algérien comme champ d'essais a été organiséeau Hall du Palais de la culture. La première explosion a eu lieu le 13février 1960 à Reggan, d'une puissance allant de 60 à 70 mille tonnes detrinitrotoluène (TNT).Cette conférence a enregistré la présence de plusieurs anciens ministres,des personnalités nationales et des représentants de plusieurs autresministères et de la société civile.