Le président Tebboune appelle à "hâter" la désignation de l'Envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental

Publié par DK NEWS le 09-02-2020, 19h09 | 16

 Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué hier à Addis-Abeba avoir exhorté le secrétaire général des Nations unies à "hâter" la désignation de son Envoyé personnel et à relancer le processus de règlement de la question du Sahara occidental.

"Force est de constater, avec regret, que depuis la démission de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, le processus de paix onusien est sur une voie semée d'embûches.
J'ai d'ailleurs adressé, il y a quelques jours, une lettre au SG de l'ONU pour l'exhorter à hâter la désignation de son Envoyé personnel et à relancer le processus de règlement de la question du Sahara occidental", a fait savoir le Président Tebboune, dans son allocution lors du 33e Sommet de l'Union africaine (UA).
Il a déploré le fait que la question du Sahara occidental n'ait toujours pas trouvé de règlement, alors que "depuis de longues années, l'Organisation des Nations unies et le Conseil de sécurité, appuyés par notre organisation continentale, s'emploient à la mise en œuvre du plan de règlement de la question du Sahara occidental basé sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination" "A ce titre, des efforts sincères et de bonne foi s'imposent dans la quête d'une solution à la seule question de décolonisation en suspens en Afrique", a souligné le président de la République, mettant l'accent sur la nécessité d'"une solution qui garantisse le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, à travers l'organisation d'un référendum libre et régulier conformément aux résolutions pertinentes de l'UA et de l'ONU". Le président Tebboune, a réaffirmé, dans ce cadre, l'attachement de l'Algérie au "caractère immuable de la position africaine en faveur de la juste cause sahraouie et du parachèvement du processus de décolonisation en Afrique loin de toute manœuvre de tergiversation et de la politique du statu quo".
Il a tenu, par la même occasion, à "louer les réalisations majeures et la contribution efficiente de l'UA en matière de règlement des conflits et de consolidation de la paix aux niveaux continental et régional, mais aussi pour l'édification d'un système de sécurité collective, à travers la mise en place des cadres institutionnels des mécanismes de paix et de sécurité, en vue d'opérationnaliser les processus de règlement pacifique et de mettre fin aux crises".

M. Tebboune annonce la création d'une Agence algérienne de coopération internationale "à vocation africaine" 

 Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier à Addis-Abeba sa décision de créer une "Agence algérienne de coopération internationale" à "vocation africaine", destinée à renforcer la coopération de l'Algérie avec les pays voisins, notamment avec les pays du Sahel.
"J'ai décidé la création d'une Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (ALDEC) à vocation africaine", a déclaré le président Tebboune lors de l'ouverture du sommet de l'Union africaine (UA). Cette agence aura pour principale mission "la concrétisation sur le terrain de notre volonté de renforcer l'aide, l'assistance et la solidarité avec les pays voisins, notamment les pays frères au Sahel", a-t-il souligné. Selon le chef de l'Etat, "tous les domaines de coopération seront couverts par cette agence qui sera dotée de tous les moyens nécessaires à l'accomplissement de ses missions à travers la réalisation de projet concrets et utiles".  Il s'est engagé, à ce titre, à suivre "personnellement" les programmes de cette nouvelle agence et à s'efforcer de "placer à sa tête une personnalité ayant les compétences et le savoir-faire requis pour la réalisation de notre aspiration à une solidarité fraternelle". Pour le président Tebboune, la création de cette agence s'inscrit dans le cadre de sa volonté "d'imprimer une nouvelle dynamique à la coopération internationale de l'Algérie, notamment en direction des pays frères en Afrique et au Sahel". "L'Algérie ne saurait ignorer les pays frères et voisins, encore moins le continent africain dont elle est partie intégrante et le prolongement naturel. Cette africanité nous l'avons quelque peu occulté, ces dernières années, parce que focalisés sur nos affaires intérieures, mais nous sommes aujourd'hui résolus à y revenir, rapidement et fortement, dans le cadre renouvelé de l'Union africaine et au niveau des relations bilatérales", a-t-il affirmé.  Le président de la République a réitéré, à l'occasion, la disponibilité de l'Algérie à "contribuer au renforcement de l'intégration régionale et aux efforts permettant à notre continent de prendre en charge lui-même ses problèmes et d'en finir avec sa marginalisation dans les relations internationales et l'économie mondiale pour prendre son destin en main et s'approprier son processus de développement dans toutes ses dimensions". Il a rappelé, dans ce contexte, "l'intérêt suprême accordé par l'Algérie aux projets structurants", citant, à ce propos, la Route transsaharienne, la Dorsale transsaharienne à fibre optique et le Gazoduc Nigeria-Algérie. Cet intérêt, a-t-il poursuivi, "n'est que la preuve de sa volonté de faire de l'intégration régionale une réalité". 
Le chef de l'Etat a salué, par la même occasion, "les pas importants franchis par notre continent dans le processus d'intégration africaine, notamment à la faveur de l'entrée en vigueur de l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine et de la poursuite de la concrétisation des projets visant l'intégration régionale et le renforcement de l'infrastructure au titre de l'initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique".