Proche-Orient Le SG de l'ONU défend le droit international

Publié par DK NEWS le 05-02-2020, 17h08 | 4

«Nous sommes les gardiens des résolutions de l'ONU et du droit  international», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. «Nous  sommes totalement engagés dans une solution à deux Etats (...) basée sur le  droit international, les résolutions du Conseil de sécurité et de  l'Assemblée générale de l'ONU, et les frontières de 1967», a-t-il ajouté. 
Le plan américain, réalisé par notamment Jared Kushner, gendre du  président américain, s'écarte largement des résolutions adoptées jusqu'à  présent par l'ONU. Il accorde de nombreuses concessions à l'entité sioniste  en proposant notamment de créer la capitale de l'Etat palestinien à Abou  Dis, un faubourg d'Al Qods occupée. 
Les Palestiniens ont confirmé formellement, via la Tunisie et l'Indonésie,  deux membres non permanents, leur demande d'une session du Conseil de  sécurité le mardi 11 février avec le président palestinien Mahmoud Abbas,  afin de marquer leur rejet du plan américain, selon des diplomates.     A l'occasion de cette visite, les Palestiniens ont indiqué avoir  l'intention de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité au  risque de le voir rejeté par un veto des Etats-Unis, selon les mêmes  sources. Les Palestiniens pourraient dans ce cas vouloir un vote de l'Assemblée  générale de l'ONU où le veto n'existe pas. 
En ouvrant ultérieurement les travaux d'une commission de l'ONU chargée  des «droits inaliénables du peuple palestinien», Antonio Guterres a rappelé  que l'ONU avait régulièrement dans le passé «mis en garde contre les  actions qui éroderaient la possibilité d'un Etat palestinien viable et  contigu». Le projet américain prévoit de relier les entités palestiniennes  via notamment un tunnel avec Gaza. 
Parmi ces actions contreproductives, le secrétaire général a cité «le  développement et l'accélération de colonies illégales en Cisjordanie  occupée». 
«Nous avons souligné à plusieurs reprises que l'avenir d'Al Qoids (...) ne  pouvait être résolu que sur la base du droit international et via des  négociations entre les parties», a-t-il rappelé. Antonio Guterres a enfin fait valoir que «des élections générales  palestiniennes, incluant Al Qods, représentaient une étape cruciale pour la  légitimité des institutions nationales et la réunification du peuple  palestinien sous un gouvernement unique et démocratique». 
«Nous espérons que le président palestinien va très bientôt prendre un  décret pour fixer des élections législatives et présidentielle et qu'Israël  permettra un vote aussi dans Jérusalem-Est (Al Qods)», a précisé le chef de  l'ONU.

Le plan de paix américain «viole le droit international»
Un projet de résolution  palestinien distribué mardi aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU  «regrette fortement» que le plan de paix américain pour le Proche-Orient  «viole le droit international». 
Dévoilé le 28 janvier par le président américain Donald Trump, ce plan va  aussi à l'encontre des résolutions de l'ONU adoptées jusqu'à présent et  «sape les droits inaliénables et les aspirations nationales du peuple  palestinien, incluant l'auto-détermination et l'indépendance», ajoute le  projet. 
Après des négociations, ce texte devrait être soumis à un vote du Conseil  de sécurité le 11 février à l'occasion d'un déplacement à l'ONU du  président palestinien Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis devraient le rejeter en  utilisant leur droit de veto. Selon des diplomates, les Palestiniens pourraient alors solliciter un vote  de l'Assemblée générale de l'ONU (où le droit de veto n'existe pas) comme  fin 2017 lors de la condamnation de la reconnaissance unilatérale par  Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël. 
Le projet de texte palestinien, relayé au Conseil de sécurité par la  Tunisie et l'Indonésie, deux Etats non membres permanents, «souligne aussi  l'illégalité de toute annexion du territoire palestinien occupé, incluant  Al Qods. 
Elle constituerait «une violation du droit international en sapant la  viabilité d'une solution à deux Etats et en mettant en cause la perspective  d'une paix juste, durable et globale», précise le texte. 
En réaffirmant le maintien des paramètres de la paix reconnus jusqu'à  présent par la communauté internationale (lignes de 1967, statut d'Al Qods  capitale de deux Etats vivant en paix côte à côte), le projet palestinien  souligne enfin «la nécessité d'intensifier et d'accélérer les efforts  régionaux et internationaux pour lancer des négociations crédibles» de  paix, «incluant la convocation au plus tôt d'une conférence  internationale». 
Le plan américain propose notamment de créer une capitale d'un éventuel  Etat palestinien à Abou Dis, un faubourg d'Al Qods. Il prévoit aussi  l'annexion des colonies israéliennes, ainsi que de la vallée du Jourdain en  Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, avec des frontières  en rupture avec les lignes tracées alors.