Est de la RDC : 7 tués à Beni, riposte anti-Ebola suspendue en Ituri

Publié par DK NEWS le 02-02-2020, 16h42 | 1

Sept personnes ont été tuées par des  miliciens à Beni dans l'est de la République démocratique du Congo, et les  activités anti-Ebola ont été suspendues à Biakato dans la province voisine  de l'Ituri après une autre attaque, a-t-on indiqué samedi de sources  concordantes.

Sept cadavres et sept personnes blessées ont été retrouvés samedi dans la  cité de Mamove dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), selon l'ONG Centre  d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de  l'homme (Cepadho). La nuit, des miliciens maï-maï avaient attaqué trois positions de la  police congolaise, ajoute l'ONG. Une série d'attaques meurtrières attribuées au groupe armé Forces  démocratiques alliées (ADF) ont été rapportés ces derniers jours dans la  région  de Beni, après des semaines d'accalmie. Dans la province voisine de l'Ituri (nord-est), des miliciens ont attaqué  l'hôpital de Biakato, un centre de riposte contre Ebola, selon des  témoignages, cités par l'AFP. D'après la radio onusienne Okapi, "les activités de riposte sont également  suspendues depuis ce samedi à la suite de cette attaque qui a créé la  panique dans cette entité". Les assaillants ont été repoussés par les Casques bleus de la Mission des  Nations unies au Congo (Monusco) et l'armée congolaise, après avoir causé  des dégâts matériels, selon différentes sources. La semaine dernière, les installations de la radio Amkeni, engagée dans la  diffusion de messages anti-Ebola et qui émet à Biakato ont été incendiées,  d'après Reporters sans frontières (RSF). Déclarée en août 2018, l'épidémie d'Ebola qui sévit dans les provinces du  Nord-Kivu et de l'Ituri a fait 2.244 morts sur 3.423 cas de contamination  enregistrés. Les activités de riposte contre la maladie sont régulièrement perturbées  en raison de l'insécurité due à des violences armées dans ces deux  provinces. A cela s'ajoute la résistance d'une partie des populations  locales (déni de la maladie, refus de la vaccination, de l'hospitalisation  des proches contaminés et des enterrements sécurisés...).